C’était impossible de ne pas tomber amoureuse de lui. Ses paroles étaient des étoiles dans la nuit, ses sourires des rayons de lune. Il avait le don de faire naître des rêves dans les cœurs les plus simples, et le mien n’était pas épargné.
Chaque rencontre avec Karim était comme un voyage vers un monde enchanté. Nous parlions de tout et de rien, de nos espoirs et de nos rêves, de l’avenir incertain qui nous attendait. Nos conversations étaient un refuge secret, un lieu où nos âmes pouvaient se dévoiler sans crainte.
Je ne pouvais pas nier que mon cœur lui appartenait. Chaque fois que nos regards se croisaient, c’était comme si l’univers entier s’alignait pour nous réunir. Mon amour pour Karim était devenu une force inébranlable qui guidait chacun de mes pas.
Pourtant, je savais que notre amour était un défi insurmontable. Ma famille avait déjà décidé de mon destin, et ce n’était pas avec Karim. Mon cœur était piégé entre deux mondes, entre l’amour que je ressentais pour cet homme extraordinaire et le devoir envers ma famille et mes traditions.
La nouvelle de mon mariage arrangé avec Ahmed a été révélée un jour de soleil éclatant, lorsque mes parents ont convoqué une réunion de famille. Ils avaient une expression sérieuse sur leur visage, une lueur dans les yeux qui laissait présager une annonce importante. Assis autour de la table, ma famille proche et élargie attendait avec impatience de connaître la raison de cette réunion exceptionnelle.
Mon père, un homme d’âge mûr aux cheveux grisonnants et à la voix calme, s’est levé pour prendre la parole. Il a expliqué que ma main avait été promise en mariage à Ahmed, un homme respecté du village voisin. Mon cœur a commencé à battre plus fort, et l’inquiétude s’est emparée de moi. Je n’avais jamais rencontré Ahmed, et la perspective d’un mariage arrangé était une réalité que je n’avais jamais envisagée sérieusement.
Ma mère, douce et aimante, avait des larmes dans les yeux alors qu’elle me regardait. Elle m’a assuré que c’était la meilleure décision pour moi, que le mariage avec Ahmed assurerait ma sécurité et mon bien-être. Mais en dépit de leurs bonnes intentions, j’ai senti un profond sentiment de désespoir m’envahir.
Le reste de la réunion a été un tourbillon de voix et d’opinions divergentes. Ma famille avait déjà accepté l’offre d’Ahmed, convaincue que c’était la meilleure option pour moi. Ils croyaient qu’ils avaient pris une décision sage, mais pour moi, c’était comme si le sol se dérobait sous mes pieds.
Je n’ai pas osé exprimer mes propres sentiments. Comment pouvais-je dire à ma famille que mon cœur appartenait déjà à quelqu’un d’autre, à Karim, un homme dont le simple nom faisait battre mon cœur plus fort ? Les mots sont restés coincés dans ma gorge, étouffés par la peur et l’incertitude.
À la fin de la réunion, j’ai été informée que le mariage était prévu dans les mois à venir. Mes parents avaient déjà fait des arrangements, et il semblait que mon destin était scellé. Alors que je quittais la pièce, les larmes roulaient silencieusement sur mes joues. J’étais piégée dans un mariage que je n’avais pas choisi, et l’ombre de cet arrangement obscurcissait mon avenir.