Le bras de fer qui oppose le ministère de la Justice et les magistrats a atteint une situation inédite dans l’histoire de la justice algérienne.
Des forces anti-émeutes de la gendarmerie nationale ont envahi, ce dimanche 3 novembre, le Tribunal d’Oran pour dissuader les juges grévistes et les déloger. Cet envahissement de la Cour et des salles d’audiences a créé un grand mouvement de panique dans les rangs des citoyens et des magistrats qui se trouvaient dans l’enceinte du tribunal.
Quelques vidéos ont déjà été publiées en temps réel sur les réseaux sociaux et elles commencent à faire le tour du web. Les internautes ont commenté et exprimé par milliers leur indignation face à cette situation sans précédent.
On peut entendre les slogans scandés par les magistrats “Justice libre et indépendante” suivis de cris de femmes apeurées et violentées. On peut également voir des gendarmes équipés avancer au sein de la Cour, et en face des personnes qui courent dans tous les sens pour fuir la répression ainsi que des juges en tenue officielle mobilisés dans le cadre de leur protestation.
Zeghmati exige la liste des magistrats grévistes
Pour rappel, le ministère de la Justice a demandé l’établissement d’une liste contenant les noms des magistrats en grève n’ayant pas été touchés par le mouvement annuel. Cette instruction a été révélée hier samedi 02 novembre 2019.
De leur côté, les magistrats sont entrés dans leur deuxième semaine de grève. Ils comptent camper sur leur position et poursuivre leur grève jusqu’à la concrétisation de toutes leurs revendications. Ils assurant cependant le service minimum au niveau des juridictions.
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