Algérie – Dans un contexte de relations parfois tendues entre l’Algérie et la France, une récente décision algérienne d’interdire l’enseignement de la langue française dans les programmes des écoles privées suscite des réactions vives, notamment de la part d’un ancien ambassadeur français, Xavier Driencourt. Un aperçu de cette décision et de ses répercussions.
Dans une démarche inattendue, l’Algérie a récemment pris la décision de bannir l’enseignement de la langue française dans les écoles privées fonctionnant selon le programme éducatif français, une décision qui a été fortement critiquée par Xavier Driencourt. Cette démarche, prise par le ministère de l’Éducation nationale, stipule que toutes les institutions privées doivent désormais suivre le programme éducatif national algérien. Toute école ne se conformant pas à cette nouvelle directive est exposée à un risque de fermeture.
Cette mesure a provoqué des ondes de choc en France, où elle se voit perçue comme une atteinte directe à la présence linguistique et culturelle française en Algérie. Parmi les voix les plus critiques, on trouve celle de Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie. Driencourt. Ce dernier, connu pour ses prises de position souvent critiques à l’égard de l’Algérie, s’est ouvertement exprimé contre cette décision. La qualifiant ainsi de dommageable pour les relations franco-algériennes.
Dans un entretien avec le journal du dimanche, Driencourt a mis en lumière les défis auxquels les écoles françaises en Algérie doivent maintenant faire face. Il a spécifiquement abordé les difficultés que rencontrent les élèves désirant obtenir le baccalauréat français. Selon lui, ces élèves devront désormais passer leurs examens en France, ce qui engendre une série de complications administratives et logistiques.
Le quotidien français Le Figaro a également réagi, indiquant que l’enseignement des programmes français dans les écoles privées algériennes n’était plus possible depuis le début de l’année scolaire. Cette interdiction affecte non seulement les étudiants, mais menace aussi la pérennité des établissements privés qui dépendent de l’enseignement du français.
Ce changement de politique éducative en Algérie a soulevé des interrogations quant à l’avenir de la langue française dans le pays et ses implications sur le partenariat culturel entre la France et l’Algérie. Alors que certains y voient une tentative de renforcer l’indépendance culturelle et linguistique de l’Algérie, d’autres craignent une dégradation des relations diplomatiques et culturelles avec la France.
Cette décision intervient dans un contexte où la langue française joue toujours un rôle important en Algérie, héritage d’un passé colonial long et complexe. La suite des événements pourrait être cruciale non seulement pour les relations bilatérales franco-algériennes, mais aussi pour le paysage éducatif et culturel en Algérie.