France – Nadia Serhani, une employée hospitalière d’origine algérienne résidant en France, s’est heurtée à un mur administratif qui l’a empêchée de dire un dernier adieu à son père. On rapporte pour vous les détails, ce jeudi 2 novembre 2023.
Au cœur de l’Isère en France, Nadia Serhani, une femme algérienne de 50 ans, s’est confrontée à la rigidité et à l’impersonnalité du système bureaucratique français dans un moment de profond désarroi personnel. Après avoir passé 21 ans en tant qu’employée des services hospitaliers dans un centre de soins et de réadaptation, Nadia a été diagnostiquée avec une double pathologie tendineuse, limitant sévèrement ses déplacements.
Sa condition, traitée par des médicaments puissants, lui interdisait de quitter son domicile, sauf pour quelques heures par jour, conformément aux règles strictes de son congé maladie. Cependant, le 19 octobre, une nouvelle bouleversante vient frapper à sa porte : son père, résidant à Roubaix, vient de décéder. Poussée par le désir impérieux de le voir une dernière fois, Nadia décide de braver les interdits.
Afin de se rendre à Roubaix, Nadia contacte la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) par le biais d’un site Web dédié, cherchant une autorisation exceptionnelle pour son voyage. Mais la réponse, arrivant avec un retard de quatre jours, s’avère être une douche froide : toute demande de déplacement devait être soumise au moins 15 jours à l’avance. « Comme si on pouvait prévoir la mort d’un être cher », rétorque amèrement Nadia, confrontée à l’incompréhension face à la réponse de la CPAM.
Une Algérienne privée par la France de voir son père défunt
Refusant de se résigner, Nadia envoie un second email, espérant contre toute attente une issue favorable. Elle se heurte pourtant à un silence assourdissant. Pour ajouter à la complexité de la situation, le défunt avait exprimé le souhait de retourner en Algérie après sa mort. Ce souhait, partagé par Nadia, s’est vu lui aussi confronté à des obstacles, plongeant la femme dans une détresse plus profonde.
Ce récit n’est pas seulement celui de Nadia Serhani. Il symbolise les luttes de nombreux individus face à un système administratif souvent déconnecté des réalités humaines, notamment en situations de crise ou de deuil. L’histoire de Nadia rappelle douloureusement que derrière chaque formulaire, chaque procédure, il y a des histoires humaines, des émotions et des besoins qui ne peuvent être niés ou retardés.