Algérie – L’importation de voitures d’occasion (moins de 3 ans) en Algérie demeure dans l’ombre, et son retour effectif se fait attendre, car le cahier des charges censé encadrer cette activité met du temps à paraitre. Sa publication donne l’impression d’être mise en suspens pour un délai indéterminé.
Tandis que les Algériens ont assisté, tout récemment, à la publication du cahier des charges lié à l’importation de véhicules neufs, et celui de la construction automobile en Algérie, l’importation de voitures de moins de 3 ans (d’occasion) voit le sien loin de l’être à l’inverse des deux textes évoqués plus haut. Cela malgré sa ré-autorisation par la Loi de finances (LFC 2020). Les prochains jours apporteront-ils du nouveau à ce registre ?
Le citoyen, qui souhaite importer, avec ses propres fonds en devises, une voiture d’occasion de l’étranger, se retrouve obligé à attendre ; sans être au courant de l’issue exacte qu’aurait son attente. L’élaboration et puis l’apparition du cahier des charges ; dans le Journal Officiel de la République Algérienne (JORA) est une condition sine qua none pour la reprise réelle de cette activité.
C’est justement cette apparition qui tarde à voir le jour. Des interrogations fusent ici et là. La voiture d’occasion importée a-t-elle encore de l’intérêt aux yeux des revendeurs et de leurs clients potentiels ? Quel produit serait-il bon de choisir (neuf ou d’occasion) en cas de disponibilité des deux ? Y a-t-il un doute légitime quant à un probable renoncement à l’importation de véhicules de moins de 3 ans ? Le retard du cahier des charges en question est-il juste une affaire de temps ?
Voitures d’occasion importées : Retour sur les principales déclarations de Ferhat Aït Ali
Rappelons par ailleurs l’essentiel des déclarations du ministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Aït Ali Braham, au sujet de l’importation des voitures d’occasion (moins de 3 ans). Ainsi, le responsable a souligné l’interdiction des voitures à motorisation diesel. Outre les considérations environnementales, l’incompatibilité du Gasoil algérien avec les normes européennes en la matière a servi de motif à cette décision.
Aucune liste des pays d’où proviendraient ces voitures ne serait déterminée, a assuré le ministre. Néanmoins, l’orateur a considéré que l’Europe, particulièrement la France, est plus adéquate à cette activité. Cela pour la simple raison de proximité géographique avec notre pays. C’est ce qu’a avancé le détenteur du portefeuille de l’Industrie algérienne. Et peut-être même la forte présence de notre diaspora là-bas.
Ferhat Aït Ali Braham a également abordé le côté, probablement, le plus intéressant, de cette histoire, pour le grand public. Il s’agit des prix des véhicules d’occasion importés. Le membre de l’Exécutif a fait état de voitures plutôt chères. Les tarifs douaniers et la TVA, en plus de la faiblisse du dinar devant l’euro, feront grimper les coûts, selon les mêmes propos.