Algérie – Le ministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Aït Ali Braham, est revenu, le 21 janvier dernier, sur le sujet de l’importation de voitures d’occasion (moins de 3 ans), dans l’optique d’expliquer son gel.
En effet, le Conseil de la nation a vu la tenue d’une séance plénière en fin de la semaine dernière. Durant cette assemblée, Ferhat Aït Ali, ministre de l’Industrie et des Mines, a répondu à de nombreuses questions liées à son secteur. Notamment, en ce qui concerne le gel de l’importation de voitures de moins de trois (03) ans en Algérie.
Interrogé par un membre de la chambre haute du parlement, le ministre s’est exprimé au sujet du gel de l’article 110 de la Loi de finances 2020. Il a estimé que ledit article se heurte à plusieurs obstacles juridiques. Particulièrement, à ceux relatifs à la lutte contre le marché parallèle des devises.
Puis le responsable soutient que « l’importation des véhicules d’occasion encourage le marché noir, au détriment du Trésor public ». Il a ajouté, dans ce sens, que l’État ne peut financer le marché parallèle des devises.
Voici pourquoi cette activité commerciale est encore désadaptée
Tout en soulignant l’expérience négative que l’Algérie a vécu dans les années 1990, l’intervenant a assuré d’une chose. Il a affirmé que l’application dudit article requiert la modification des dispositions de la loi.
Selon le ministre de l’Industrie, il existe une interférence entre les services des ministères concernés. En plus de ceux des Finances, des Affaires étrangères, de l’Intérieur et du Commerce. C’est en effet ce qu’a expliqué Ferhat Aït Ali.
Par ailleurs, le responsable a rappelé que les réglementations bancaires ne permettent pas le transfert des fonds de ces transactions. Ce qui entrave l’acquisition de véhicules au niveau des marchés extérieurs. Plus loin encore, le ministre a ajouté que les montants déclarés lors de voyages sont insuffisants pour l’importation de voitures.
Quid de l’importation de voitures neuves?
Répondant aux questions des sénateurs, Ferhat Aït Ali a souligné un élément crucial. Il a précisé que cette activité ne se limite pas à quatre concessionnaires. Il a alors ajouté que le Comité spécialisé continuera à étudier tous les dossiers déposés, au cours de cette semaine.
Dans le même contexte, le ministre a annoncé que cette activité doit profiter aux entreprises algériennes. Cela avec des fonds nationaux. Grâce au recouvrement de la fiscalité, ces fonds permettent au Trésor public de collecter un milliard de dollar américain en un an.
De surcroît, le même responsable a souligné que tous les dossiers remplissant les conditions requises décrocheront l’avis favorable. Ils profiteront d’un agrément. Il leur sera accordé par la commission intersectorielle.
Celle-ci se charge de l’examen des dossiers des concessionnaires automobiles. Il a ainsi conclu que les concessionnaires ayant fait l’objet de réserves peuvent pallier les carences relevées dans leurs dossiers et tenter d’obtenir l’accréditation.