Automobile – Les toutes dernières exigences contenues dans le cahier des charges relatif à l’importation des voitures en Algérie pourraient contraindre les concessionnaires à faire face à la menace agressive que constituent leurs prochains nouveaux concurrents : les constructeurs. Les lignes qui suivent vous dévoilent davantage d’informations à ce sujet.
Depuis six ans, le secteur automobile est en proie à une décélération et à un scénario de récession. Comme un malheur n’arrive jamais seul, la Covid-19 est venue y mettre son grain de sel, ankylosant radicalement son activité. Les nouvelles conditions formulées dans le cahier des charges dédié à l’importation de voitures en Algérie ne risquent pas d’arranger cette conjoncture ni la situation à laquelle se heurtent les concessionnaires.
On vous explique pourquoi. Le CDC est de nouveau en cours de révision par le ministère de l’Industrie et des Mines. Les modalités qui y feront prochainement leur entrée ne présagent alors rien de bon pour l’activité d’importation de voitures et encore moins pour les concessionnaires du secteur ! La raison ? Ces dernières tendent à permettre aux constructeurs de revenir sur le marché algérien. Cela par l’intermédiaire des filiales.
C’est du moins ce que relate le quotidien généraliste francophone Liberté. L’information que nous reprenons ici est parue dans son édition du samedi 18 décembre 2021. Selon les informations relayées par la source médiatique susvisée, la fin de la collaboration entre le groupe Hasnaoui et la multinationale Stellantis en est pour beaucoup. Une résiliation que l’ancien président de l’Acam décrit comme étant « atterrante ».
Importation de voitures neuves en Algérie : l’incertitude plane encore sur l’avenir des concessionnaires
Le groupe automobile précité, basé à Sidi Bel Abbès, aurait décliné l’offre de Stellantis. Celle-ci aurait concerné la représentation d’une marque italienne. Soit la Fiat Professional. Dès cette déclinaison, le responsable des ressources humaines du ministère de l’Industrie et des Mines a annoncé la révision du cahier des charges. À en croire ce dernier, le réexamen des conditions est susceptible de prendre du temps.
« Jusqu’au mois de mars », a-t-il souligné. Les modalités relatives à l’importation de voitures neuves en Algérie étaient déjà peu favorables aux concessionnaires. Et les choses risquent de s’envenimer encore. En vue de faire renaître le marché automobile national de ses cendres, le département d’Ahmed Zeghdar et de nombreux constructeurs sont en effet en contact permanent.
Le retour des associés étrangers est donc une affaire presque entendue. Un procédé que l’ex-responsable de l’Acam n’a pas hésité à déplorer. La situation des concessionnaires algériens, autorisés à procéder à l’activité d’importation de voitures neuves en Algérie n’a, selon lui, rien de rassurant.
Youcef Nebbache s’est exprimé dans les colonnes du journal susmentionné. Il n’a toutefois pas souhaité se prononcer au sujet du contenu du cahier des charges.