Algérie – Le dossier relatif à l’importation des voitures de moins de trois (03) ans continue à épouser l’actualité et cette fois-ci, ce sont les députés qui tiennent les allumettes, seulement quelques mots prononcés par eux ont suffi à mettre le feu au débat avec le ministre de l’Industrie. On vous dit tout.
Dans l’attente d’une décision venant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune pour trancher une fois pour toutes sur la question épineuse relative au gel de l’importation de voitures de moins de trois (03) ans en Algérie, la controverse se plonge au cœur de vif débat entre le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham et les députés. En effet, lors d’une réunion de l’Assemblée populaire nationale consacrée au projet de la loi de Finances 2021, le dossier susmentionné a été déposé sur table suscitant ainsi de nombreuses réactions, rapporte le quotidien généraliste Echorouk.
Pour le ministre de l’Industrie qui a maintenu sa position vis-à-vis le sujet de gel, des partis mafieux résidant à Marseille en France veulent le retour de ces voitures dont le prix ne sera pas inférieur à 15 mille euros. Ces dernières selon l’orateur ne sont pas à la portée des simples citoyens. À cet effet, l’intervenant a souligné que la décision revient au chef d’État. Lui seulement pourra, d’après Aït Ali, se prononcer sur ce sujet définitivement.
Si le membre de la Commission des Finances Amar Moussa admet que le citoyen algérien se trouve aujourd’hui dans l’impuissance d’acheter une nouvelle voiture, il ne voit cependant pas les choses sous le même angle du ministre. Pour ce député, cette « ferraille », comme l’avait qualifié précédemment le ministre, est meilleure que les véhicules produits ici en Algérie. Soulignant à cet effet que les voitures produites dans le pays ne répondent guère aux normes nécessaires. À ses yeux, il faut absolument essayer la « ferraille » pour pouvoir la juger et en tirer des conclusions après.
Gel d’importation des voitures de moins de trois ans : Entre colère et rejet
Pour un autre député, El Houari Tigharsi, le ministre de l’Industrie n’a aucun droit de geler l’importation des voitures de moins de trois (03) ans. Pour lui, cette décision empêchera au simple citoyen d’acheter une voiture de bonne qualité qui convient parfaitement à son budget. De tels mots ont laissé Aït Ali éclater sa colère. Incapable de la maitriser, le ministre de l’Industrie a demandé au député de se taire.
La colère ne s’est cependant pas arrêté ici. Du moins du côté des députés. Irrités, ces derniers ont quitté la salle pour dix (10) minutes. Le ministre de l’Industrie s’est vu dans l’obligation de s’excuser. Par la suite, la réunion a continué le plus normalement du monde. En définitive, les députés n’ont pas salué la décision de gel. Pour eux, cette dernière ne revient pas au ministre mais à la Présidence ou au Parlement par vote.
Face aux critiques des députés, le ministre de l’Industrie se défend
En réponse aux députés qui ont critiqué sa position, le premier responsable de l’Industrie dans le pays a indiqué qu’il accepte les critiques de grand cœur et le texte relatif au dossier est toujours modifiable. Toutefois, pour lui, les personnes cherchant à importer ces véhicules sont les membres de gangs connus depuis les années 90 qui sont actuellement à Marseille-France. Défendant ainsi son point de vue et sa volonté s’en finir avec l’importation des voitures de moins de trois ans.
Par la suite, Ferhat Aït Ali Braham a souligné que l’importation de ce type de véhicules a été gelée non pas annulée jusqu’à ce que le marché des changes soit prêt. Vers la fin, le ministre a réaffirmé que seul le président de la République décidera du sort de ce dossier. Ainsi, après son retour de l’Allemagne, Abdelmadjid Tebboune tranchera la question du gel de l’importation des voitures de moins de trois ans.