Algérie – L’avant projet de Loi de Finances complémentaire (LFC 2020); adopté lors du Conseil des ministres, ouvre la voie aux concessionnaires automobiles en Algérie; notamment en matière d’importation des véhicules neufs.
En effet, l’avant projet de la LFC 2020 adopté par le Conseil des ministres, tenu en visioconférence et en session extraordinaire; donne le feu vert, en mettant un trait sur le régime préférentiel CKD/SKD pour le montage des voitures; aux concessionnaires automobiles en Algérie de reprendre l’importation des véhicules neufs.
Le communiqué de la réunion virtuelle ci-dessus mentionnée indique dans ce sens qu’à « l’issue de la réunion extraordinaire du Conseil du gouvernement, présidée par le Chef de l’Etat; ce projet de loi notifie la suppression du régime préférentiel d’importation des kits SKD CKD; tout en autorisant les concessionnaires agréés à importer des véhicules neufs. Il est également question de la révision des taxes sur les véhicules neufs. »
Le choix d’une telle option annoncé par le gouvernement s’inscrit clairement, selon la même source; dans l’objectif de la LFC 2020 consistant à favoriser les véritables investissements directs étrangers (IDE); et tendant notamment à améliorer la fiscalité, tout en renforçant le pouvoir d’achat du citoyen algérien; pour lui éviter les retombées sociales de la crise économique.
Importation de véhicules neufs : Coup de grâce pour les usines de montage de voitures
Par l’annulation de l’importation des kits SKD/CKD et la ré-autorisation de celle des véhicules neufs; le gouvernement vient de mettre fin aux « mésaventures » des usines de montage de voitures en Algérie; après que ses propriétaires ont été impliqués dans des affaires de corruption énormes et scandaleuses qui ont choqué l’opinion publique nationale; souligne le média algérien Sabq Press.
Depuis l’inauguration de la première usine en 2014, et le début de la commercialisation en 2015 du premier véhicule monté en Algérie; d’autres ont vu le jour soi-disant pour restaurer la gloire de l’industrie mécanique algérienne; fournir des véhicules identiques à la qualité européenne et casser les prix sur le marché.
Or, il est vite apparu qu’aucun des résultats souhaités n’a été atteint après 6 ans d’activité bénéficiant des privilèges coûteux de l’État; à l’image de l’exemption fiscale.
Le prix de la voiture montée en Algérie est donc devenu beaucoup plus cher que celle importée de l’étranger; et la porte de l’importation a été fermée devant les concessionnaires; pour ainsi laisser quelques usines monopoliser le marché automobile national; et dominer les ventes au milieu d’une grave pénurie de voitures au cours des deux dernières années.