Algérie – Les concessionnaires automobiles algériens ont réagi à l’annonce des conditions d’importation des véhicules d’occasion (de moins de 3 ans) par le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali.
En effet, les concessionnaires ont répondu à la mesure de ré-autorisation de l’importation des voitures d’occasion en Algérie, une décision qui risque de mettre à mal leurs affaires.
Alors que le ministre de l’Industrie Ferhat Aït Ali Braham, a annoncé la semaine dernière que l’importation des voitures d’occasion à motorisation diesel sera exclue et comblée par les voitures électriques hybrides, le président de l’Association des concessionnaires automobiles multi-marques (ACAM), Youcef Nebbache, a critiqué cette idée jugeant qu’elle manque de cohérence avec la réalité du parc national d’automobiles et ne peut s’appliquer en Algérie, rapporte le quotidien arabophone El Khabar.
Dans ce sens, Youcef Nebbache estime que la mise en place effective de ce dispositif nécessite d’équiper les stations-service par la recharge électrique des voitures, un moyen qui n’est pas disponible actuellement en Algérie, précise la même source.
Nebbache plaide pour les véhicules de moins de 5 ans
Pour ce qui est du prix des véhicules d’occasion, le ministre de l’Industrie a affirmé qu’ils seront assez élevés, en raison de plusieurs facteurs à savoir le compteur de voiture bas en Europe, le taux de change du sur le marché noir des devises, ainsi que les droits de douane qui atteignent les 30% et les frais de la TVA fixés à 19%.
À cet égard, le président de l’ACAM, a plaidé le 29 janvier dernier pour se référer vers l’importation des véhicules d’occasion de moins de 5 ans au lieu de 3 ans. Et cela dans l’intérêt du citoyen, car le prix de ce type de voiture est réduit de 60%, ce qui est conforme au pouvoir d’achat du citoyen algérien.
Nebbache a par ailleurs indiqué que les prix des voitures risquent de connaître une hausse de 50% en 2020, en raison de la forte demande des voitures en Algérie qui s’élève à environ 400.000 unités par an. Il appelle à cet effet le gouvernement à prendre des mesures sérieuse pour atténuer cette crise, en réévaluant l’avenir des usines de montages automobile, précisant que l’importation de véhicules de moins de 3 ans ne résoudra pas la crise du marché automobile en Algérie.