Algérie – La récente décision annoncée à l’issue du Conseil des ministre tenu dimanche dernier sous la présidence de Tebboune, et indiquant la réautorisation de l’importation de véhicules touristiques neufs, marque le grand retour des concessionnaires injustement marginalisés depuis 2014.
En prenant la décision « de restituer l’activité d’importation et de vente de véhicules neufs à ses véritables professionnels; dont certains cumulent plus de 20 années d’exercice; le président de la République a réhabilité les concessionnaires automobiles » et de manière judicieuse; fait la part des choses « entre deux métiers, certes complémentaires, mais complètement différents, celui de l’industrie automobile » d’un côté « et celui de la vente et l’entretien » de l’autre; rapporte ce 12 mai le quotidien algérien Le Soir d’Algérie.
Ainsi, « la confusion » délibérément « entretenue par l’ancien ministre Bouchouareb et ses parrains dans ce secteur a eu des conséquences » insoutenables; à la fois « sur les finances du pays » et « sur les habitudes des clients ».
Puisque finalement, « l’Algérie n’a, non seulement pas eu sa filière mécanique tant promise » par l’Etat et attendue par les citoyens; « mais en plus, elle a perdu une réelle avancée dans la gestion professionnelle du secteur. »
Le grand retour des concessionnaires automobile
Les concessionnaires automobiles, « représentants historiques » des différentes marques de véhicules importés; et dont « l’éloignement forcé » a provoqué « la déstructuration d’une activité ayant atteint un niveau de maturation appréciable et le licenciement » douloureux d’environ « 100.000 travailleurs », qui se sont du jour au lendemain retrouvés au chômage; sont à présent reconsidérés à leur juste valeur qui est celle d’acteurs économiques ayant acquis un certain savoir et savoir-faire.
Rappelons par ailleurs que « l’Algérien s’est vu proposer des véhicules triturés localement à des prix prohibitifs et » dépourvus « de prestations de service après-vente »; dignes « des normes internationales » requises dans le monde.
Néanmoins et avec la fin de la tristement célèbre mascarade entretenant le mythe d’une « industrie automobile nationale »; et en réintégrant les concessionnaires dans leur juste place; les pendules seront remis à l’heure dans le secteur national de l’automobile.
Poursuite du montage automobile : Les conditions de la LFC 2020
Dans la Loi de Finances Complémentaire (LFC 2020); le gouvernement a approuvé un ensemble de mesures visant à encourager le secteur de la manutention industrielle et à soutenir l’intégration industrielle; en contradiction avec les politiques précédentes qui encourageaient les activités de montage avec l’approbation d’exonérations fiscales et douanières sans retour économique positif et sans répercussions sociales bénéfique; selon les estimations du gouvernement; souligne le quotidien algérien Echorouk dans son édition du 11 mai.
D’après le projet de la LFC 2020; la nouvelle stratégie du gouvernement a supprimé tous les avantages et installations inhérents aux activités de montage automobile, d’appareils électroménagers; de téléphones portables et d’autres activités de montage, en imposant des droits de douane de 15% et en tirant sur la valeur ajoutée de 19%; et par cela, le gouvernement a aboli le système préférentiel dédié aux usines de montage.
Cependant, la Loi n’a pas empêché l’activité de montage, c’est-à-dire que les propriétaires d’usines de montage automobile; s’ils décident de continuer leur activité, auront à payer 34% en tant que taxes pour le Trésor public; en échange, le gouvernement leur accordera la possibilité de bénéficier d’une réduction des droits de douane à 5% dans le cas de leur engagement à un taux d’intégration nationale; à préciser dans les cahiers des charges de leurs branches d’activité.