Algérie – Dans un tournant stratégique visant à stabiliser le marché national, l’Algérie modifie sa politique d’importation des légumes secs. Cette réforme autorise désormais les acteurs privés à participer à l’importation de certaines variétés. Mettant fin à l’exclusivité précédemment accordée à l’Office professionnel des céréales. Ce changement intervient en réponse à une nécessité pressante de diversifier l’offre sur le marché national.
Le gouvernement de Tebboune a récemment initié une série de changements significatifs dans sa politique commerciale concernant l’importation des légumes secs, un pilier de l’alimentation nationale en Algérie. Cette démarche stratégique survient dans un contexte où le pays s’efforce de répondre de manière proactive aux besoins croissants de sa population en termes de sécurité alimentaire.
Jusqu’à récemment, l’Office professionnel algérien des céréales détenait le monopole de l’importation de produits clés tels que les pois chiches, les haricots blancs, les lentilles et le riz. Cependant, avec la nouvelle réglementation, les opérateurs privés sont invités à rejoindre le secteur. Ils se retrouvent désormais en mesure d’importer des variétés de légumineuses non incluses dans la liste exclusive de l’Office. Telles que les lentilles rouges, les haricots de différentes couleurs, le riz décortiqué, et les pois. Cette mesure vise à augmenter l’offre disponible sur le marché, à stabiliser les prix et à garantir une distribution équitable dans toutes les provinces.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhafid Henni, a souligné l’urgence de cette initiative. En effet, il a ordonné une saturation du marché national avec un éventail diversifié de légumineuses. Insistant ainsi sur la nécessité d’une action rapide et coordonnée entre les différents services agricoles, commerciaux et autres services concernés. La directive souligne également l’importance de fournir ces produits essentiels à tous les acteurs économiques, industriels. Ainsi qu’aux commerçants de gros et de détail, à des prix prédéterminés.
Ce nouveau paysage d’importation ne représente pas simplement un changement de politique; il illustre l’engagement du gouvernement à assurer la sécurité alimentaire tout en favorisant la concurrence et la participation du secteur privé. En ouvrant le marché à une diversité d’importateurs, l’Algérie espère non seulement satisfaire les besoins immédiats de sa population, mais également jeter les bases d’un marché agroalimentaire robuste, compétitif et résilient pour les années à venir.