Algérie – Dans un geste de défiance politique qui souligne les tensions croissantes au Moyen-Orient, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a choisi de ne pas assister au prochain sommet du Caire. Citant des « désaccords profonds » sur les stratégies actuelles concernant le conflit israélo-palestinien.
En un acte sans précédent qui jette une ombre sur les efforts de paix régionaux, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a refusé l’invitation de son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, à participer au sommet du Caire. Une conférence cruciale axée sur la reprise des pourparlers de paix longtemps stagnants pour la Palestine. Cette décision, communiquée par une source présidentielle sous couvert d’anonymat, survient dans un contexte de frustrations palpables concernant l’approche de la communauté internationale à l’égard de la crise persistante en Palestine.
La réticence de Tebboune s’ancre dans des « désaccords profonds » sur les tactiques adoptées par certains acteurs clés dans la gestion de la question palestinienne. Cette position a été mise en évidence lors de la réunion d’urgence de la Ligue arabe le 12 octobre. Durant laquelle l’Algérie a ainsi exprimé des réserves considérables sur la déclaration finale, critiquant la communauté internationale pour son double standard flagrant.
La divergence d’opinions est devenue évidente lorsque la délégation algérienne a contesté la formulation de la déclaration, qui appelait à une fin immédiate du conflit dans la bande de Gaza tout en condamnant les violences des deux côtés. Selon la présidence algérienne, cette position équivaut à une assimilation inacceptable entre la lutte légitime du peuple palestinien pour l’autodétermination et les actions d’Israël, perçues comme des violations des résolutions internationales.
Ces événements interviennent après la Conférence d’unification des rangs palestiniens en octobre 2022, tenue à Alger. Tebboune a souligné lors de cette réunion l’engagement inébranlable de l’Algérie envers la cause palestinienne. Affirmant ainsi son soutien à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) comme seul représentant légitime du peuple palestinien.
L’absence du président algérien au sommet du Caire signale un clivage politique significatif et soulève des questions urgentes sur la voie à suivre. Si Tebboune reste ferme sur le principe que l’unité est la clé de l’indépendance palestinienne, son retrait du sommet indique clairement que la route vers cette unité se voit semée d’embûches diplomatiques et de visions politiques divergentes. L’attention régionale et internationale se dirige désormais vers les répercussions potentielles de cette impasse pour les futurs efforts de paix.
