Les jours précédant mon mariage étaient emplis d’activités frénétiques et de préparatifs chaotiques. Ma famille et la famille d’Ahmed étaient plongées dans l’organisation des festivités, tandis que je me sentais de plus en plus prise au piège.
Les femmes du village m’entouraient, m’habillant de riches tissus et de bijoux étincelants, me préparant pour le grand jour. Chacune d’entre elles me chuchotait des mots de réconfort, me disant que j’étais une mariée magnifique et que mon mariage serait le début d’une nouvelle vie merveilleuse. Mais à l’intérieur, je me sentais comme une marionnette dans une pièce de théâtre que je n’avais pas choisie.
Chaque essai de robe, chaque rituel de beauté était un rappel douloureux de la vie que je laissais derrière moi. Mon esprit errait sans cesse vers Karim, l’homme que j’aimais, l’homme que je ne pourrais jamais épouser. Chaque sourire forcé que je devais offrir pour les photos de mariage creusait un peu plus le fossé entre ma réalité et mes rêves.
La douleur que je ressentais était une souffrance silencieuse. Je ne pouvais pas exprimer mes véritables sentiments à ma famille, car je ne voulais pas les blesser. Mon amour pour Karim était un fardeau que je portais en secret, une passion interdite qui ne pouvait être partagée avec personne.
Les jours passaient lentement, et à mesure que le mariage se rapprochait, mon anxiété grandissait. Je me demandais comment je pourrais agir avec cet inconnu de Ahmed alors que mon cœur appartenait déjà à un autre homme. Ma vie allait être façonnée par des choix qui n’étaient pas les miens, et j’avais l’impression de perdre le contrôle sur mon propre destin. Comment le regarder, comment le laisser me poser ses mains sur moi ?