Foot – Un match de football organisé en soutien au chef de la junte guinéenne, le général Mamadi Doumbouya, a viré au drame dimanche 1er décembre à N’Zérékoré, dans le sud-est de la Guinée. Lors de la finale entre les équipes de N’Zérékoré et de Labé, des bousculades meurtrières consécutives à un penalty contesté ont causé la mort d’au moins 56 personnes, selon des sources locales.
Une rencontre sportive qui vire au cauchemar
La tension est montée lorsque l’arbitre a sifflé un penalty en fin de match, provoquant la colère des supporters. Selon un témoin, « tout est parti d’une contestation de la décision de l’arbitre, entraînant une invasion du terrain par des supporters ». La confusion a rapidement dégénéré en mouvement de foule incontrôlable, entraînant un bilan humain tragique.
Témoignages accablants et scènes de chaos
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des corps inertes et des scènes de panique généralisée, bien que leur authenticité n’ait pas encore été confirmée par des sources officielles. À l’hôpital régional de N’Zérékoré, un médecin témoigne : « Les corps s’entassent à perte de vue, les couloirs sont envahis, et la morgue est saturée. »
En colère après le drame, des supporters ont incendié et vandalisé le commissariat local, selon des témoins présents sur place.
Contexte politique tendu en Guinée
Ce tournoi s’inscrit dans une série d’événements perçus comme des démonstrations de soutien au général Mamadi Doumbouya, qui a pris le pouvoir en septembre 2021 par un coup d’État. Initialement engagé à céder la place à un gouvernement civil avant fin 2024, il a depuis suscité des interrogations sur ses intentions politiques, notamment une possible candidature présidentielle.
Un appel à la responsabilité
Ce drame met en lumière les dangers liés à l’organisation de grands rassemblements dans un contexte sociopolitique tendu. Les autorités guinéennes n’ont pour l’instant pas communiqué officiellement sur le déroulement des faits, mais cet événement soulève des questions sur la gestion de la sécurité lors de ce type de manifestations.
Ce bilan tragique rappelle la nécessité de garantir un environnement sécurisé lors de rassemblements publics, particulièrement dans une Guinée marquée par des tensions sociales et politiques croissantes.
