France – Le Décret n° 2020-498 du 30 avril, publié le 2 mai dernier dans le Journal Officiel de la République Française, prévoit l’enseignement de la langue arabe dès l’école élémentaire dans les écoles françaises. L’annonce a suscité des réactions mitigées, ainsi que des critiques de la part de la droite française.
En effet, le président français, Emmanuel Macron, son Premier ministre, Edouard Philippe, et son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, ont officiellement signé le décret qui valide l’accord passé en mars 2017; entre le gouvernement de la Tunisie et la ministre française de l’Education nationale de l’époque; Najat Vallaud-Belkacem.
La décision visant à introduire l’apprentissage de la langue arabe dès l’école élémentaire; ainsi que des éléments de la culture tunisienne; a pour motivation la « volonté de coopérer étroitement en faveur d’une amélioration de la qualité des enseignements » d’une part.
D’autre part, pour la France« les objectifs de diversité linguistique dans le premier degré et de continuité dans le second degré portés par la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République. »
L’organisation de l’enseignement de l’arabe en bref
Cet enseignement « est organisé pendant le temps scolaire en complément des enseignements obligatoires prévus pour tous les élèves par les programmes en vigueur, à raison d’une heure et demie (1h30) par semaine; et les résultats obtenus par les élèves dans le cadre de cet enseignement sont pris en compte dans l’appréciation générale de leur travail scolaire »; stipule le décret.
De plus, l’inscription à ses cours sera facultative et accessible à tous les élèves volontaires; en accord avec leurs familles et dans la limite des places disponibles de la classe de cours élémentaire première année (CE1) à la classe de cours moyen deuxième année (CM2).
En outre, la rémunération des enseignants tunisiens titulaires des cadres du ministère tunisien de l’Éducation sera à la charge du gouvernement tunisien. Ces derniers, une fois présentés par leur gouvernement; seront ensuite affectés, en accord avec les autorités tunisiennes; mention étant faite des écoles où ils auront à effectuer leurs services.
Des réactions mitigées suite à la publication du décret
Certains ont estimé que la publication de ce décret en plein week-end au lendemain de la fête des travailleurs ne relève pas du hasard. Selon les détracteurs, à l’heure où l’attention générale est tournée vers l’évolution de l’épidémie de Coronavirus, le gouvernement se voulait discret quant à cette décision; selon le site d’information tunisien Espace Manager.
D’autres critiques venant de la part de militants de droite, voire d’extrême droite français, ont indiqué que « c’est l’idée même d’enseigner l’arabe à des enfants de cet âge qui pose question. »; indiquent certaines commentaires.
« La seule vraie urgence est de leur apprendre le français et la culture française. Enseigner les langues et cultures d’origine; contribue à entretenir chez ces élèves le mythe du “Bled” idéalisé, et les éloigne encore plus de l’assimilation nécessaire. »; fustigent d’autres commentaires rapportés par notre source.