France – Beaucoup de jeunes algériens partis en France, avec un visa d’études, préfèrent s’y installer et ne pas rentrer au bled, après leur cursus universitaire terminé ou pas. Une tribune médiatique leur a été offerte. Voici ce qu’ils racontent.
Le visa d’études pour la France est devenu un moyen d’émigration favori parmi les étudiants universitaires et les nouveaux diplômés algériens. Une multitude d’entre eux l’emploie comme option privilégiée pour aller faire, ou refaire pour certains, leur vie sous des cieux, jugés par eux, plus cléments. Ils sont constamment plus nombreux ceux qui ne reviennent donc pas en Algérie.
Il y a des Algériens qui ont eu du succès dans leurs études. Mais il existe une quasi-majorité qui ont jeté l’éponge. Nombreux ceux qui renoncent au projet qui les a officiellement emmenés en France. Ces Algériens inscrits dans les universités françaises trouvent du mal à conjuguer les deux facettes de leur quotidien. C’est-à-dire mener à bien leurs études et leur travail. Celui-ci, ils sont obligés de l’effectuer chaque jour ou presque. Cela pour arriver, peu ou prou, à joindre les deux bouts.
« La vie est dure même en France », confient-ils au quotidien national El Watan. Leurs propos paraissent dans un article de ce 2 décembre. « Ils sont nombreux, effectivement, à déserter les universités pour aller chercher un gagne-pain n’importe où à travers les différentes régions de France ». C’est également ce qu’expliquent les étudiants algériens, à l’Hexagone, contactés par le média de la presse écrite.
Les conditions pénibles ne rendent pas le retour au pays souhaitable, dit-on
Les mêmes intervenants présentent les diverses catégories d’étudiants qui peinent à évoluer comme imaginé avant leur départ. « Bosser et étudier » n’est jamais chose facile, surtout pour un individu loin des siens. « Il y a même ceux qui travaillent dans le marché des fruits et légumes, des chantiers de bâtiments, alors qu’au préalable, ils ont quitté le pays pour aller étudier. Ce n’est pas de leur faute ».
Malgré tous ces facteurs de souffrance et de la sortie de beaucoup du contexte qui les a fait voyager de l’autre côté de la grande bleue, la plupart refusent de faire volte-face et de rentrer en Algérie. Le nombre des nouvelles candidatures au visa d’études ne fléchit pas. Des universitaires algériens continuent de passer le fameux TCF. Ils poursuivent aussi le reste des démarches pour s’envoler vers une fac française quelconque.
« Les dépenses sont énormes. Les frais du TCF. Le visa et sans parler des traductions de documents, comme les relevés de notes, diplôme du bac. Et autres pièces exigées pour la constitution des dossiers ». Ces dernières doivent également faire l’objet d’une traduction. C’est ce que déplore un jeune étudiant auprès d’El Watan. Cependant, tous ces obstacles d’ordre financier semblent ne pas dissuader de nombreux étudiants algériens de tenter le coup.