France – Le mardi 28 avril au soir, une affaire de violence conjugale a permis de lever le voile sur un trafic de stupéfiants et d’usage de faux papiers, et a mené à la condamnation de deux jeunes algériens.
C’est suite à un appel, émis à la police de Gap, ville située dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, que les gardiens de l’ordre ont été mis sur la piste des suspects. La plaignante s’est adressée à la police pour dénoncer des actes de violence conjugale en premier lieu, son compagnon, lui aurait asséné deux coups de poings devant le regard effrayé de leur enfant, rapporte le quotidien français régional Le Dauphiné dans son édition du 5 mai.
A l’arrivée de la police, l’affaire prend un autre tournant quand la victime leur tend un sac contenant de la cocaïne; qui appartiendrait à son conjoint, le pochon contient environ 20g. Elle dit avoir fait sa trouvaille dans le garage de son domicile, ce qui charge davantage l’accusé.
Une fois interpellé, le suspect de 22 ans, commence par nier les faits, la drogue ne lui appartiendrait pas. Quelque temps après, sa langue se délie et laisse échapper qu’il cachait la cocaïne pour une tierce personne, dont il ne révélerait pas le nom. Ce n’est qu’au bout de 24 h de garde à vue que l’accusé donne un nom, il s’agit d’un sans papiers de 24 ans, d’origine algérienne.
« Il vend de la cocaïne pour ne pas travailler au black »
Interpellé dans la foulée, le second prévenu n’a pas eu le temps de dissimuler ce qui sera retenu contre lui, une pièce d’identité française falsifiée [faux papiers], et un peu moins de 10 g de cocaïne. N’ayant pas pu contester les faits bien longtemps, le trafiquant a avoué vendre occasionnellement de la cocaïne pour ne pas travailler au noir, car il est en situation irrégulière, indique Le Dauphiné.
Les autorités apprennent par la suite, que leur prisonnier a déjà été condamné en octobre 2018 à un an d’emprisonnement et trois ans d’interdiction du territoire français, par ce même tribunal correctionnel pour vol et maintien irrégulier sur le territoire. Le verdict avait été prononcé en son absence car il ne s’était pas présenté à l’audience.
Néanmoins, son arrestation survenue deux ans après; permettra à la justice de mettre en exécution la peine prononcé et de le juger pour les nouvelles charges qui lui incombent. Ainsi, lors de cette audience correctionnelle, le parquet avait requis 18 mois d’emprisonnement à l’encontre du premier prévenu et deux ans pour le second, précise la même source.
Le tribunal a condamné le premier à 10 mois ferme et le second à 18 mois ferme avec interdiction définitive du territoire français, comme l’avait requis le parquet. S’ils peuvent faire appel de ces décisions, les deux hommes, de nationalité algérienne, sont maintenus en détention; indique le quotidien français régional.