France – Une fois leurs études achevées, la majorité des étudiants algériens choisissent de rester, tandis que 22 % d’entre eux optent pour le retour. On vous en dit davantage, dans l’édition d’aujourd’hui 29 août 2021.
Des milliers d’étudiants algériens tentent leurs chances chaque année en France. Cependant, une fois diplômés, reviennent-ils au pays ? C’est ce qu’a porté l’étude faite par le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread). Selon cette investigation, 22 % de ces étudiants envisagent le retour.
Dans le détail, le quotidien Liberté a rapporté que 57 % des étudiants algériens souhaitent s’installer en France après l’obtention de leur diplôme. Par contre ils les 21 % restants espèrent rejoindre un tiers pays après la fin de leurs études à l’Hexagone. Alors, Mohamed Saïb Musette, sociologue spécialiste du fait migratoire explique ces taux.
Cette étude montre une tendance migratoire au sein des diplômés de l’enseignement supérieur. En effet, la moitié des diplômés algériens songent à sortir de l’Algérie, d’après le spécialiste Musette. En clair, le désir de partir est plus accentué chez les diplômés des filières scientifiques et techniques. Même s’ils bénéficient déjà de perspectives professionnelles, souligne-t-il.
Du statut d’étudiant au statut de migrant
Effectivement, la fuite ou l’exode des cerveaux ne date pas d’hier. Cependant, penchons-nous sur les chiffres de cette migration. Tout commence en tant qu’étudiant évidemment. Car le taux d’étudiants qui quittent le sol algérien s’ajoute au flux migratoires, précise le chercheur.
Ainsi, selon l’Institut des statistiques de l’Unesco, en 2014, le nombre d’Algériens étudiants à l’étranger était de 20.000 universitaires. Après quatre (4) ans, ces derniers ont augmenté à environ 30.000 étudiants. Toujours selon la même source qui a recueilli les statistiques de 2020.
En réalité, ces étudiants algériens ne se trouvent pas seulement en France, mais aussi dans 40 pays en tout. Toutefois, le pourcentage de ces apprenants est plus notable dans le pays de Jean d’Arc avec un taux de 83 %, avance le sociologue. D’autre part, la migration est une thématique toujours d’actualité dans notre pays.
Pour être plus précis, ces déplacements regroupent quatre sujets en particulier. À savoir, les migrations irrégulières de et vers l’Algérie. De surcroît, le connaisseur évoque les envois de fonds des migrants vers l’Algérie, puis, la fuite des cerveaux et enfin, les réfugiés et les demandeurs d’asile, relate la même source.
