Algérie – Il ne fait aucun doute que la fermeture massive et subite des frontières influence de manière significative tous les secteurs d’activité, mais cette restriction diminue fortement les risques d’une troisième vague de Covid-19. C’est ce qu’affirme en effet un certain nombre de spécialistes, dont le professeur Djenouhat.
Depuis un an déjà, subsiste le maintien et le durcissement des mesures préventives à la lumière de la conjoncture sanitaire. Quand bien même elle intensifie la crise économique et impacte lourdement les relations commerciales, la fermeture des frontières et de l’espace aérien en Algérie nous épargne l’immersion dans une troisième vague de Covid-19.
Cette dernière pourrait être bien plus prononcée. Cela en prenant en compte la manière avec laquelle mute le virus. En effet, cette décision préventive a été vivement appréciée par beaucoup de professionnels de santé. Des experts spécialisés en médecine et en virologie médicale l’ont saluée.
Elle a été providentielle pour l’ensemble du pays, disent-ils. Le professeur Kamel Djenouhat semble être du même avis. Il estime qu’outre le dispositif de confinement et les gestes barrières, la fermeture des frontières a permis d’éviter un scénario exécrable.
| Lire aussi : Frontières : « Ouvrir aux Algériens et fermer aux étrangers », propose Belmeddah
« Plus particulièrement en ces temps où les différents variants sont en train de battre tous les records de contagion et de décès chaque jour ». C’est effectivement ce dont a fait part le président de la Société algérienne d’immunologie (SAI). Il s’est exprimé, ce 18 mars 2021, auprès du quotidien francophone Liberté.
Le locuteur va même jusqu’à recommander la nécessité absolue de maintenir les frontières encore verrouillées. « Le temps que la situation sanitaire dans le monde se stabilise », stipule-t-il en sus. Il semble intéressant de rappeler que l’isolement total du pays a été décrété le 17 mars 2020 par le Haut-Conseil de sécurité. Un décret temporaire qui, d’après Djenouhat, continue de contribuer à la stabilisation des contaminations.
| Sujet connexe : Covid-19 et frontières en Algérie : Quel impact à la baisse du bilan ?
Mais il permet par surcroît de briser les chaînes de transmission de nouvelles mutations. Ces souches mutantes dont les chiffres sont en train d’exploser aux quatre coins du monde s’avèrent parfois plus contagieuses et virulentes. Actuellement en Europe, le nombre de cas de coronavirus est en hausse constante depuis plusieurs semaines. À titre d’exemple, il a dépassé la barre des 35.000 en seulement 24 heures, en France ce samedi.
Soit l’un des chiffres les plus élevés depuis novembre. Quant à la courbe épidémique de l’Algérie, celle-ci enregistre une baisse ininterrompue depuis des mois. Le bilan des infections au SRAS-CoV-2 a fait état, hier dimanche, de 91 nouvelles contaminations. Cependant, seuls 02 nouveaux décès ont été recensés. Ce qui dénote une stabilité et une amélioration de la situation épidémiologique du pays.
