Algérie – Alors que le mois de juin touche à sa fin, la fameuse crise sanitaire du Coronavirus a réussi à maintenir la fermeture des frontières algériennes. Ceci jusqu’à une date toujours indéterminée.
Vers une saison estivale au temps du Coronavirus ? C’est en effet ce qui attend les Algériens. Malgré un secteur touristique sévèrement plombé par la double crise sanitaire et économique; durant les deux premiers trimestres de 2020; l’Algérie maintient la fermeture de ses frontières; bien que certains pays aient lancé des programmes de réouverture progressive de leurs frontières internationales dès cette fin juin – début juillet; coïncidant avec le début de ce troisième trimestre.
Alors que la première et la seconde phase de déconfinement en Algérie datant respectivement du 07 et du 14 juin derniers; ont permis la reprise des activités de la quasi-majorité des secteurs; les acteurs du tourisme ne sont pas vraiment concernés.
Effectivement, la décision de permettre aux agences de voyages de reprendre le travail n’a pas apporté du nouveau. « Nous sommes toujours fermés vu que la situation n’évolue pas dans le bon sens et qu’il n’y a pas de produits touristiques à proposer », a regretté un responsable d’une agence de voyages située à Blida; cité ce 29 juin par le quotidien algérien El Watan.
Il faut savoir que tout est relatif. Tant que le nombre des contaminations au Coronavirus ne cessera de croître; la machine touristique est contrainte d’attendre encore pour redémarrer son secteur. Par ailleurs, ce qui freine les autorités publiques à rouvrir les frontières; c’est en partie le nombre des contagions qui est repartie à la hausse; depuis le début de la seconde phase de déconfinement.
Quel est l’impact de la fermeture des frontières sur les agences de voyages ?
Cela va sans dire que lorsqu’on dit tourisme, l’on pense à agence de voyages. Cependant, les tous les intervenants de ce segment; dont la restauration, l’hôtellerie, les transports et les loisirs; ont été les premiers à voir leurs activités suspendues depuis mars dernier.
« Nous attendons que les choses soient mises au clair pour mettre en œuvre notre programme », a indiqué le voyagiste susmentionné. Ce dernier a également avoué traverser de grandes difficultés; et ce, au même titre que ceux qui interviennent dans ce créneau. D’ailleurs, beaucoup d’acteurs du domaine misent sur le tourisme local en attendant la reprise des destinations extérieures.
Néanmoins, ce n’est pas évident avec la fermeture des plages; a-t-il ajouté. « Avec 3.400 agences sont à l’arrêt depuis trois mois. Ces dernières emploient en moyenne chacune 5 personnes », a confié à notre source, Bachir Djeribi; président du Syndicat des agences de voyages (SNAV). Toutefois, « si nous avons réussi à assurer les salaires de mars, avril et mai; pour le mois de juin, ce n’est pas le cas »; a-t-il regretté.
Vers un plan de relance du tourisme ?
Par ailleurs, le syndicat voudrait remédier aux pertes enregistrées en cette année 2020. Ainsi, une demande d’exonération fiscales et parafiscales a été revendiquée. Il en est de même, pour la suspension des cotisations de la sécurité sociale pour les employés et de la Casnos pour les gérants.
Selon une déclaration du directeur général du tourisme au ministère du Tourisme, de l’Artisanat et du Travail familial, faite le 07 juin dernier; toutes les propositions et les préoccupations soulevées par les professionnels du domaine ont été prises en considération.
En outre, afin de relancer les activités des agences après la levée du confinement: il est prévu de lancer une initiative pour la promotion du tourisme domestique à des prix solidaires. Ceci, en collaboration avec Air Algérie; le Groupe d’hôtellerie et de tourisme ainsi qu’avec la Fédération nationale des hôteliers; a fait savoir le président du SNAV.