Algérie – Dr Mohamed Yousfi, le président de la Société algérienne d’infectiologie (SAI), estime que le pays n’est pas en danger pour envisager une fermeture des frontières et il suggère une proposition alternative.
La proposition faisant penser à la fermeture des frontières de l’Algérie pour se prémunir du virus et ses variants a-t-elle sa place actuellement ? En fait, la dernière mutation de la Covid-19, baptisée Omicron, a été découverte pour la première fois en Afrique du Sud. C’était le 24 novembre passé. Le variant Omicron est jugé préoccupant par l’OMS. Il continue de se répandre. Ce qui inquiète le monde. Et fait peser la menace d’un nouveau tournant dans la crise sanitaire.
Les inquiétudes quant à sa dangerosité sont en train de faire le tour du monde. C’est un variant qui a réellement semé un vent de panique. Et ce, à l’échelle mondiale. Notamment, au niveau des pays européens. Mais aussi les États-Unis et le Brésil. Ces pays ont suspendu les vols aériens avec les pays d’Afrique australe. De son côté, le Maroc a décidé de suspendre les vols entrant pendant 15 jours. Mais qu’en est-il de l’Algérie ?
Pendant que le continent européen est touché par la cinquième vague, les experts algériens n’approuvent pas la fermeture de la frontière, mais recommandent de renforcer les mesures de protection des aéroports et des ports du pays. Le Dr Mohamed Yousfi, président de la Société algérienne des maladies infectieuses (SAI), est du même avis, qualifiant la décision du Maroc d’exagérée.
L’Algérie face à la menace Omicron : que pouvons nous faire ?
D’après TSA, le docteur Yousfi considère le dispositif de prévention mis en place en Algérie, à savoir un test PCR de 36 heures en plus d’un test antigénique à l’arrivée au pays comme suffisants pour prévenir une éventuelle importation du virus.
« Exiger le pass sanitaire, écourter la durée du test PCR et être vigilant », c’est ce que recommande le Dr Yousfi. Le docteur Yousfi a parlé de la nécessité de revenir à l’application des mesures préventives.
Notamment, le port du masque. Et la distanciation sociale. Il faut tenir compte du danger du nouveau mutant, a-t-il prévenu. Au moment où le pays connaît une 4e vague de la Covid. « Plus de vigilance, plus de contrôle et de rigueur aux frontières », insiste l’infectiologue.