Algérie – Un journaliste algérien propose de rendre obligatoire l’enseignement de la langue Tamazight aux quatre coins du pays.
Le caractère non-obligatoire de l’apprentissage de la langue berbère, dans les écoles algériennes, a toujours été au centre de débats passionnés mais stériles. Les doléances de plusieurs pédagogues sont restées lettre morte en l’absence d’un texte de loi. Aujourd’hui, un journaliste algérien ravive le débat relégué aux oubliettes, il y a quelque temps et propose de rendre obligatoire l’enseignement de la langue Tamazight en Algérie.
En effet, sur le plateau de Sra Ma Sra ce vendredi 05 mars 2021, le journaliste francophone, Hassan Moali, est revenu sur le sujet. En préambule, il a indiqué qu’« il faut tirer au clair l’affaire de la langue Tamazight ».
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« En 2002, la langue Tamazight a été promue langue nationale », ajoute-t-il. Avant de poursuivre ses dires, le journaliste algérien a tenu à rappeler que la langue berbère n’avait aucun statut avant 2002. Au cours de cette année, elle a été déclarée comme étant une langue nationale.
« À l’époque, le président déchu, Abdelaziz Bouteflika a promis une académie. Celle-ci devait normalement prendre en charge l’affaire, mais elle n’a été créée qu’en 2016 », indique-t-il. Hassan Moali explique que l’académie de la langue Tamazight n’a vu le jour que 14 ans plus tard. Cette dernière est donc devenue officielle et nationale. Cependant, elle est restée « optionnelle », signale le journaliste par la suite.
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Aux yeux du journaliste, l’enseignement de la langue Tamazight à l’échelle nationale permettra d’« unifier le pays ». Il poursuit et indique : « même les habitants de la wilaya d’Annaba se glorifient de leur amazighité ».
Un simple exemple qui a pour but d’indiquer que de nombreux citoyens accueilleront à bras ouverts la décision de rendre l’apprentissage de cette langue obligatoire, dans le cas où elle est prise. Pour renforcer son argumentaire, le journaliste a cité une langue vivante enseignée en Algérie.
Il s’agit de la langue française. Celle-ci « est la langue du colonisateur. Malgré cela, elle est enseignée partout », signale-t-il. Avant de conclure ses dires, le journaliste algérien a tenu à rappeler que la langue « Tamazight est notre langue ».