Emploi – Le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique indique de nouvelles normes pour le recrutement des enseignants universitaires en Algérie. Ces nouveautés vous seront exposées dans cette édition du 14 juin 2022.
Désormais, l’emploi des enseignants universitaires en Algérie se fera sur la base de nouvelles normes, conformément à la décision du ministère de l’Enseignement supérieur. La note publiée vise principalement des enseignants universitaires ayant le rang d’assistant classe « B » et enseignants-chercheurs. En plus des critères de notation au concours sur la base des certificats. Les détails sont précisés par le quotidien arabophone Echorouk.
Selon l’arrêté du 14 mai dernier, la condition de spécialisation a été annulée. Celle-ci est alors compensée par des critères basés sur l’adéquation de la division et de la spécialisation. Et ce, par rapport aux priorités dans les divisions et les spécialisations requises par l’université.
De ce fait, dans le cas où la section ne convient pas, le comité de sélection pourra consulter les instances scientifiques spécialisées de l’établissement susvisé. Cela est possible, à condition que les dossiers soient ficelés avant la date prévue pour l’embauche. Il convient de noter que l’absence du candidat à l’entretien avec le comité de sélection entraîne son exclusion de l’emploi ou du concours sur titres.
Par ailleurs, la grille de notation tient compte des certificats obtenus. Pour la mention « bien » ou « honorable », la note est de 0,5. Celle-ci passe à un (1) point pour les mentions « très bien » ou « très honorable ». En revanche, pour les candidats ayant un doctorat, la note est de 0,25 points.
Les travaux scientifiques de l’enseignant : un élément primordial selon la nouvelle décision
La nouvelle décision met en évidence l’importance des travaux scientifiques achevés en rehaussant leur score. Ces derniers sont comptés en plus de la division du candidat et de sa spécialisation avant ou après l’obtention du certificat requis. Et ce, jusqu’à 7,5 points au plus. Les publications scientifiques obtiennent au plus 5 points. Celles qui consistent en la publication d’un article scientifique dans une revue scientifique classée.
D’autre part, le candidat obtient 4 points pour la publication d’un article scientifique dans une revue scientifique classée « A » ou dans un brevet. La grille de notation varie selon la classification de la revue qui s’apparente à la grille d’habilitation universitaire. Les filières appartenant aux domaines des sciences et de la technologie n’acceptent pas les revues de classe « C ».
Dans ce même sillage, on apprend que les standards des publications scientifiques approuvent un seul article scientifique seulement. Ainsi, dans le cas où le candidat possède un deuxième article du même classement, il bénéficie d’un (01) point supplémentaire, à l’exception des articles scientifiques publiés – revues scientifiques de catégorie « C ».
La grille de notation selon l’expérience professionnelle
Le candidat bénéficie du calcul des interventions scientifiques selon une grille de notation incluse dans ladite décision. Celle-ci varie selon le type d’intervention, nationale ou internationale. Tandis que l’expérience professionnelle acquise dans n’importe quel domaine se calcule de 0 à 3 points au plus. Idem pour le domaine de l’enseignement hors secteur (de 0 à 3 points).
Cependant, en cas d’expérience professionnelle dans le domaine de l’enseignement dans les établissements d’enseignement supérieur, la notation diffère. C’est selon le type d’enseignements, qu’il s’agisse de cours magistraux, de travaux dirigés ou de travaux pratiques. Par cette même décision, le département ministériel concerné a relevé la note de l’entretien avec le comité de sélection à 6,5 points, avec un changement du mode.
Voici comment fonctionne ce nouveau mode
Le candidat doit remettre une présentation sous forme de leçon en rapport avec sa filière et sa spécialisation. Cela vient d’une question choisie écrite par tirage au sort proposée par les membres du comité de sélection. Ensuite, le postulant dispose d’un délai estimé entre 30 et 45 minutes. C’est pour préparer la présentation et l’exposer aux membres du comité dans un délai n’excédant pas les 15 minutes. Cette étape permet d’en savoir davantage sur le candidat.
Elle assure, entre autres, l’évaluation de sa maîtrise du sujet et du contenu de la leçon, de la méthodologie des leçons, de la clarté, de la fluidité de la parole et de la maîtrise de la langue. En sus, cela permet de tester les connaissances du candidat sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication lors de la présentation. Ainsi que sa réponse à une question du choix des membres du comité sur la façon de donner la leçon.
Dans le cas d’enseignants algériens titulaires du grade de professeur ou maître de conférences à l’étranger, une commission spéciale s’institue au niveau de l’administration centrale du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Celle-ci se compose de plusieurs membres qui statueront sur les candidatures. Ils vont alors déterminer ultérieurement la liste nominative des candidats acceptés et ceux rejetés.
