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vendredi, 29 mars 2024
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Le Dr. Hakim Djaballah « prêt à aider l’Algérie » face au Coronavirus

Publié le

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Algérie – L’éminent virologue américain d’origine algérienne et ancien directeur de l’Institut Pasteur en Corée du Sud, Hakim Djaballah, nous livre des renseignements divers sur le nouveau Coronavirus Covid-19, dans un entretien accordé au quotidien El Khabar dans son édition du 19 avril.

« Ce virus appartient à la famille appelée Beta-Coronavirus. La première fois qu’un agent viral de cette famille s’est transféré de l’animal à l’Homme, c’était (le SRAS-Cov) en 2002 à l’Extrême-Orient, la seconde fois c’était (le MERS-Cov) en 2012 en Arabie-Saoudite, et la troisième; c’est cette fois-ci que nous sommes en train de vivre (le SARS-Cov-2) apparu initialement en Chine, mais celui-là et contrairement à ses prédécesseurs est une espèce plus puissante et plus meurtrière; surtout avec son caractère hyper contagieux qui lui permet de se déplacer d’un pays à l’autre ».

Le professeur se méfie de la stratégie basée sur «l’immunité collective» qu’il assimile à « un processus de suicide de masse »; et pense « que la meilleure façon est d’adopter la mesure de confinement et de limiter au maximum les déplacements des citoyens, afin que le virus cesse de se propager ». « Si la méthode de confinement est suivie par les peuples du monde; le virus peut mourir (dans la nature) ou reprendre sa forme initiale, c’est-à-dire la transmission entre les animaux »; ajoute-t-il.

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 A l’affirmation du professeur français Didier Raoult évoquant « la fin du cycle de ce virus d’ici la fin du printemps »; Djaballah a répondu qu’il « existe actuellement des pays de l’hémisphère sud où les températures sont élevées, mais le virus se propage et tue des victimes ». Alors qu’au sujet des théories du complot, le chercheur assure qu’aujourd’hui « aucun scientifique sur Terre ne peut créer un virus en laboratoire. Tout ce que nous pouvons faire est de modifier génétiquement le virus pour affaiblir son pouvoir et le transformer en vaccin contre les maladies virales ».

La fermeture des frontières a sauvé l’Algérie

« L’Algérie a évité le danger épidémique provenant des pays du sud de la Méditerranée »; en fermant ses frontières « après avoir découvert le premier cas d’un ressortissant italien dans le pays ». En dépit des critiques, le spécialiste avance que « dans l’ensemble; la décision de fermer les frontières a permis de réduire la propagation de l’infection ».

« Il est inconcevable que 10% des contaminés soient morts, explique le virologue à propos du taux de mortalité supérieur à la norme; sinon cela aurait été un désastre. Le problème est, à mon avis, le nombre de cas découverts en raison du manque de capacités de détection et d’analyse, et c’est ce qui fait dudit nombre une réalité beaucoup plus importante que les chiffres annoncés. Mais ce n’est pas exclusif à l’Algérie; car tous les pays ne donnent que des estimations ».

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Concernant les propos du directeur de l’Institut Pasteur indiquant à El Watan que « l’Algérie avait fait 6500 découvertes et a mentionné que seulement 23% de ceux qui ont subi une analyse étaient des résultats positifs, donc conclut-il, l’ampleur de l’épidémie en Algérie n’est pas grande »; Dr. Hakim Djaballah commente dans son entrevue avec El Khabar en soulignant que « ce sont des mots vides de sens d’un point de vue scientifique; avec tout le respect que je dois à la personne. 6500 détections dans un pays de 40 millions d’habitants, une grande insulte à l’Algérie et à l’Institut Pasteur ».

Quel est le taux de dépistage adéquat ?

Celui-ci, selon l’intervenant, ne s’est pas préparé à faire face à l’épidémie alors qu’il suivait ce qui se passait en Chine. Un plan de lutte contre le virus a dû être mis en place; en demandant au Gouvernement la fourniture des moyens nécessaires ». Le spécialiste en virologie propose le taux moyen de tests nécessaires pour faire face à la situation épidémique en Algérie

Les tests devraient, d’après lui, inclure entre 10 et 20% de la population de Blida; ensuite 5% de la population des wilayas situées dans un périmètre de 5 km par rapport à Blida et enfin 1% minimum, de la population des autres wilayas doit être soumis aux examens. En outre, la technique de dépistage PCR est de loin la meilleure actuellement. Par conséquent il est préférable de maintenir l’usage de cette technologie ».

Chloroquine, guérison et réinfection

Par rapport au protocole thérapeutique basé sur la Chloroquine adopté en Algérie; l’expert signale que « l’hydroxychloroquine aide le système immunitaire à réduire les infections auxquelles le poumon est exposé après l’avoir attaqué par le virus. Ce médicament n’est pas magique et il est utilisé pour la prévention; plutôt que pour le traitement ».

« En concordance avec ce qui a été observé en Corée du Sud, par exemple; 60 à 70% des personnes guéries du Coronavirus ont produit des anticorps pour éliminer l’agent infectieux à chaque fois qu’il s’introduit dans leurs organismes. Quant au reste, a produit un mécanisme de défense autre que les anticorps, et dans ce cas de figure, l’hypothèse d’une réinfection peut être possibl »; clarifie Djaballah.

« Je suis prêt à aider mon pays », assure Hakim Djaballah

« Il existe actuellement, fait savoir le médecin, des expériences de laboratoire sur des médicaments qui peuvent avoir un effet renforçant le système immunitaire; pour lutter contre le Covid-19 et  « à la question de la production d’un vaccin, je peux confirmer qu’il faut de nombreuses années de travail. Ceux qui soulèvent la possibilité d’élaborer un vaccin dans les 18 mois à venir » ne donnent aux gens que des illusions.

Par ailleurs, le scientifique préconise aux autorités de notre pays la généralisation « de la décision de porter des masques de protection lors des sorties à tous les citoyens afin d’éviter une deuxième vague de contamination après la levée de la mesure du confinement »; et se dit « disponible et prêt à aider l’Algérie dans tous ses aspects et si le Gouvernement demande des conseils il n’hésiterai jamais »; car pour lui, il s’agit d’un « devoir ».

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