Société – En Algérie, les cas de divorces par compensation, désignés sous le terme « khol’â », prennent une ampleur inquiétante. Les récentes statistiques attestent de l’escalade de ce phénomène. Dzair Daily approfondit le sujet ce lundi 11 septembre 2023.
Effectivement, l’Algérie, à l’instar de nombreux autres pays, a connu des changements dans ses traditions et mœurs au fil du temps, particulièrement en ce qui concerne le mariage et le divorce. Actuellement, une modalité spécifique de séparation, nommée divorces par compensation, suscite de vives préoccupations en raison de son essor considérable en Algérie. Dzair Daily vous en parle davantage dans son édition du lundi 11 septembre 2023.
Que ce soit par accord mutuel, par la décision du mari ou à l’initiative de l’épouse, la dissolution du mariage est en hausse constante, ne représentant plus le tabou d’autrefois. Toutefois, c’est l’accroissement notable du troisième cas qui éveille les inquiétudes. Les données actuelles à ce sujet sont véritablement alarmantes.
Le média généraliste, Echorouk, le souligne dans une de ses dernières parutions. Selon les chiffres du ministère de la Justice pour les années 2020 et 2021, l’Algérie a comptabilisé 10 000 cas de « khol’â » en une année. Ce nombre est en soi perturbant. Cependant, ce qui est d’autant plus alarmant, c’est la vitesse à laquelle cette forme de divorce se répand, au point de risquer de devenir la norme plutôt que l’exception.
Divorces par compensation en Algérie : que disent vraiment les statistiques ?
Ces chiffres invitent, en effet, à une réflexion profonde sur les causes, ainsi que les implications pour la société algérienne. D’autant plus que ce type de divorce se produit souvent en l’absence de fautes ou de raisons explicites reconnues par la loi pour justifier la séparation.
D’après le média cité, cette pratique de divorce est parfois adoptée de manière discrétionnaire, souvent au désavantage du mari. Certaines épouses mettent un terme au mariage en versant à l’homme une somme généralement inférieure à 20 millions de centimes. Elles bénéficient ensuite des avantages financiers liés à l’après-divorce, tels que la prise en charge du loyer et des enfants.
Des cas de divorce insolites prononcés en Algérie
De nombreux obstacles font que liens familiaux se brisent. Si, des époux se séparent pour des raisons valables, à l’image de la trahison, des violences conjugales, etc, plusieurs femmes demandent le divorce pour des motifs futiles. Les raisons de séparation sont parfois à peine croyables. Petit tour des causes de divorces les plus extravagantes.
Parmi les nombreux cas enregistrés dans les départements des affaires familiales, nous citons le cas d’une femme qui a eu recours à la justice en raison d’un désaccord avec son mari concernant les chaines satellites.
Un avocat au Conseil de justice d’Alger a exposé le cas d’une autre femme. Celle-ci a passé son voyage de noces en Turquie avec son conjoint pendant un mois complet. À son retour, elle a demandé le divorce, affirmant qu’elle avait découvert sa vraie personnalité durant cette période et ne pouvait plus supporter de vivre avec lui sous le même toit.
Le même avocat regrette les raisons triviales de divorce, comme des disputes au sujet des réseaux sociaux, Facebook, TikTok. Ou pour réaliser des objectifs matériels au détriment de la relation conjugale et des enfants. Des raisons insolites qui ne justifient pas nécessairement une séparation officielle comme le divorce.
En vue de la montée rapide de cette tendance, il devient essentiel d’aborder ce sujet de manière constructive. Et ce, dans l’objectif d’apporter des solutions pour le bien-être et la stabilité de la société algérienne.