Algérie – Le professeur et docteur en économie et commerce à l’Université Mouloud Mammeri Tizi-Ouzou, Brahim Guendouzi, estime que le dinar algérien reste toujours surévalué et craint une dévaluation de la monnaie nationale par rapport aux principales devises (euro / dollar) beaucoup plus élevées dans les prochaines années.
120 membres du Conseil de la Nation (Sénat) ont approuvé, le 26 novembre 2020, le texte du projet de loi de finances pour l’année 2021 qui a été élaboré dans un contexte exceptionnel marqué par deux principaux facteurs, soit la récession économique mondiale et la crise sanitaire. C’est dans ce contexte que le professeur d’économie a abordé lors d’un entretien, la valeur du dinar algérien en chute par rapport aux devises les plus populaires (euro et dollar) sur le marché officiel des devises en Algérie.
En effet, la première question de son entrevue concerne les éventuelles conséquences, suite à la hausse de l’euro. Rappelons qu’un euro vaut actuellement plus de 153, 18 dinars et 128,35 dollars. L’enseignant d’économie considère que la valeur de la monnaie nationale en fonction des principales devises reste dévalorisée. Ce qui accroît le déficit de la balance commerciale, qui est d’ailleurs une autre source d’inquiétude, selon lui. La dégradation calculée du dinar reste insuffisante; compte tenu du niveau espéré qui puisse apporter ne serait-ce qu’une amélioration du déficit courant extérieur.
Par ailleurs, Brahim Guendouzi explique que les hypothèses retenues dans la loi de finances 2021 font ressortir un recul contre le dollar américain (USD); où la moyenne courante devrait atteindre les 142,20 DA/USD l’année prochaine; 149,31 DA/USD en 2022, et 156,78 DA/USD en 2023. Cependant, le professeur appréhende une baisse du dinar beaucoup plus conséquente pour les années à venir, rapporte le média francophone TSA.
L’impact de la pandémie COVID-19 sur l’économie en Algérie
Au cours de son entretien, le professeur Guendouzi a mis l’accent sur l’impact de la pandémie COVID-19 sur l’activité économique. En effet, le docteur en économie affirme que cette crise sanitaire a produit une menace sur l’avenir de nombreuses entités économiques; en particulier ces entreprises de moins de 500 employés (PME).
De plus, il rappelle que la crise sanitaire nécessite des ressources financières importantes pour la prise en charge de l’ensemble des établissements de santé. En rapport aux soins, mesures de protection, renforcements en personnel entre autres.
En outre, Brahim Guendouzi juge les mesures d’ordre fiscal, parafiscal et de financements annoncées par le gouvernement au profit des entreprises qui voient leurs chiffres d’affaires diminuer de près de 70%, amplement insuffisantes.
C’est pourquoi le professeur d’économie est d’avis qu’il est nécessaire de lancer un bon plan COVID-19 dont l’objectif principal est d’employer des actions qui favorisent à la fois les ménages qui s’expriment à travers la dépense; et les entreprises qui produisent et mettent sur le marché des biens et services. Afin d’alléger la crise économique dans les trois prochaines années.