Algérie – La monnaie nationale, le dinar, continuera encore de cheminer vers une chute vertigineuse face aux devises étrangères, le dollar et l’euro, jusqu’à ce qu’il passe sous une barre symbolique.
À ce qu’il parait, le destin inéluctable de la monnaie algérienne continuera à s’assombrir pendant quelque temps encore avant qu’il puisse retrouver sa santé de fer d’avant. Pour corriger les équilibres internes et externes du déficit budgétaire, l’Algérie a pris la décision de dévaluer le dinar face aux devises étrangères, dont l’euro.
Au cours de cette semaine, une unité de la monnaie unique européenne s’est échangée à 162,42 dinars à la vente. D’après ce qu’a indiqué le quotidien généraliste, El Watan, dans un article paru ce jeudi 14 janvier, l’euro et le billet vert américain poursuivront encore leur ascension face à un dinar affaibli.
Selon les prévisions incluses dans le projet de la loi de finances 2021 (PLF 2021), le dinar perdra 5% de sa valeur annuellement avant de retrouver sa couronne. Cette perte ne prendra pas fin avant l’année 2023. En 2021, un dollar américain vaut 142,20 dinars. Une année plus tard, soit 2022, une unité de la monnaie de l’Oncle Sam s’échangera à 149,31 Da. En 2023, un dollar serait à 156,78 DA.
Que faire pour contrôler les conséquences de la dévaluation du dinar ?
Selon un docteur en finance, Nemouchi Farouk en l’occurrence, le gouvernement doit établir une stratégie économique afin d’atteindre ses objectifs tout en échappant aux conséquences de la dévaluation du dinar qui s’annoncent jusque-là très lourdes. L’intervenant indique que la hausse de la valeur de la monnaie nationale reste liée à deux paramètres.
D’après le média francophone, le premier paramètre cité par le spécialiste concerne le nombre d’importations recouvrées par les réserves de change. La relation entre l’importation et le dinar est étroite voire directe. En termes plus clairs, plus les importations sont importantes, plus la valeur de la monnaie nationale augmente. Pour ce qui est du deuxième paramètre, l’expert cite le taux d’inflation.
Celui-ci définit le niveau de compétence et de concurrence de l’économie nationale. Ainsi, le taux d’inflation doit se rapprocher des pays partenaires avec l’Algérie. Dans le même sillage, Nemouchi recommande au gouvernement d’opter pour une stratégie à long terme. Cela, afin de relancer la croissance économique. Dans le cas échéant, le dinar perdra encore davantage sa valeur, signale le docteur.