Algérie – Au marché noir de la devise, l’euro et le dollar flambent devant le dinar algérien en raison de la forte demande sur ces deux devises étrangères. Voici pourquoi.
Parallèlement à Air Algérie qui déconfine ses avions, le marché parallèle entre dans les rangs et décide de déconfiner les devises étrangères après une longue hibernation. Ainsi, et pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus, la demande de l’euro et le dollar face au dinar algérien, est montée d’un cran sur le marché noir de la devise en Algérie.
En effet, d’après ce qu’a indiqué le média arabophone, Echorouk, dans un article paru ce samedi 12 décembre, une très forte demande sur les principales monnaies fortes a été enregistrée cette semaine dans la sphère parallèle. Résultat direct, la monnaie unique européenne se voit battre des records. Un billet de 100 euros, qui s’est vu échanger la semaine passée autour des 19.000 DZD, a grimpé jusqu’à 21.000 DZD ce samedi au square Port-Saïd à Alger.
Quant à la monnaie de l’Oncle Sam, qui s’est plongée dans une hivernation pendant cette période, a enfin pu retrouver sa forme. Au square Port-Saïd, centre incontournable de la devise mais aussi à plusieurs autres marchés aux quatre coins du pays, une unité du dollar s’échange à 170 DZD. Toutefois, rien ne vient du néant. Derrière ce subit éveil, se cache plusieurs raisons pour lesquelles la demande sur les deux devises étrangères susmentionnées s’est renforcée.
Voici pourquoi la demande sur les devises étrangères est si forte
Le marché noir de la devise en Algérie n’a pas vu croître ses activités ces jours-ci sans crier gare. C’est le cours normal des choses. Et ça colle parfaitement à ce que plusieurs spécialistes ont prédit les jours passés. Selon la même source qui est allée à la rencontre de plusieurs cambistes, la toute première raison à signaler est les spéculations autour de l’ouverture des frontières algériennes.
Ces vendeurs de devises indiquent que les citoyens tendent à acheter les devises étrangères afin de les revendre en janvier. Ils procèdent à cela en étant persuadés que la reprise des vols internationaux aura lieu vers le début de l’année qui vienne, période qui coïncide avec l’acquisition du vaccin anti-coronavirus, explicitent les cambistes. C’est ce qui a entraîné un surprenant fléchissement de l’offre face à la demande.
Puisque la demande s’est vue hissée au sommet face à l’offre en seulement 24 heures, les deux devises étrangères ont flambé face au dinar. Ce n’est cependant pas la seule raison. À l’approche du rendez-vous de la signature des licences de l’importation, les commerçants se redirigent vers le marché noir afin d’échanger le dinar contre l’euro et le dollar, selon les mêmes cambistes.
