France – Le chef de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), Nicolas Lerner, a effectué un déplacement à Alger ce lundi 13 janvier 2025, marquant un épisode singulier dans une période de tensions diplomatiques intenses entre la France et l’Algérie. Ce voyage, tenu confidentiel, reflète une tentative des deux pays de maintenir un dialogue malgré les accusations mutuelles d’espionnage et la suspension de la coopération sécuritaire depuis l’été dernier.
Une mission discrète du chef de la DGSE
Selon des informations relayées par Le Figaro, ce voyage n’a donné lieu à aucune communication officielle de la part des autorités françaises ou algériennes. Cependant, un internaute attentif a tracé la trajectoire d’un Falcon 2000EX, appareil opéré par le Groupe de transport présidentiel français. L’avion a quitté Villacoublay à 6h48, a atterri à Alger, puis a redécollé à 11h54, indiquant une visite brève mais stratégique.
Malgré la discrétion, ce déplacement illustre un geste d’apaisement dans un contexte de relations bilatérales fortement dégradées. Depuis plusieurs mois, Alger accuse Paris de “manœuvres agressives” visant à déstabiliser le pays et a convoqué l’ambassadeur français pour exprimer sa ferme réprobation.
Contexte de tensions diplomatiques
Cette rencontre intervient alors que les accusations croisées et les tensions s’intensifient. En décembre 2024, des médias algériens proches du pouvoir ont affirmé que la DGSE menait des opérations clandestines, notamment en tentant de recruter d’anciens terroristes pour déstabiliser le pays. Ces allégations ont été suivies par la diffusion d’un documentaire sur la chaîne publique AL24 News, présentant un “plan machiavélique” déjoué par les services algériens.
L’Algérie reproche à la France des “rencontres suspectes” organisées dans des représentations diplomatiques françaises sur son territoire. Ces rencontres réunissaient des personnalités hostiles aux institutions algériennes. Ces accusations ont entraîné un gel quasi total des échanges sécuritaires entre les deux pays, un élément pourtant essentiel dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Un geste de réconciliation?
Le déplacement de Nicolas Lerner montre une tentative de rétablir une coopération minimale entre Paris et Alger. Alors que la stabilité régionale, notamment au Sahel, représente un enjeu crucial pour les deux pays, ce dialogue symbolique prouve une volonté d’éviter une rupture définitive.
Les autorités devront surmonter les défis actuels pour construire un avenir plus stable. Ce déplacement illustre une ouverture, mais seul le temps dira s’il suffira à résoudre les différends qui divisent les deux nations.
Source: le Figaro
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