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vendredi, 29 mars 2024
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Crise économique : Comment l’Algérie peut éviter le scénario Vénézuélien ?

Publié le

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Algérie – Recevant violemment l’onde du choc pétrolier, l’Algérie se retrouve nez-à-nez, avec l’éventualité de subir le même sort que celui du Venezuela.

La crise financière d’envergure qui se profile à l’horizon, suite à la baisse brutale du prix du pétrole, unique revenu en devises de l’Algérie, rend de plus en plus plausible l’hypothèse d’un scénario à la vénézuélienne. Pour l’expert international en finances, ancien ministre du Trésor et président du parti non-agrée Nida El Watan, Ali Benouari, il n’y a aucun doute là-dessus.

En se référant à ses propos et ses déclarations lors d’un entretien a accordé au média russe Sputnik le 12 mars dernier, Benouari estime que l’Algérie risque bel et bien de sombrer dans le scénario en question, si rien n’est entrepris pour empêcher une telle évolution des choses.

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Ali Benouari reconnaît donc, en scrutant de près la situation en cours, un caractère réaliste, à l’hypothèse de la survenue en Algérie d’un scénario vénézuélien. En outre, l’ex-ministre semble persuadé que l’engagement de mesures permettant l’évitement de ledit scénario catastrophe, devrait, en ce moment, constituer pour l’Etat, une priorité à ne pas négliger.

Que faire face à la crise imminente ?

L’endettement extérieur, la dévaluation et le taux de change de la monnaie nationale, sont les trois évidences économiques, que le gouvernement ne doit pas perdre de vue, selon l’ancien ministre, jugeant par la même occasion qu’il n’existe, pour l’instant, nulle alternative à ces options.

La première évidence, et qui concerne l’endettement extérieur, nous est économiquement et financièrement nécessaire. Elle nous servira à « atténuer notre gigantesque déficit de balance des paiements », selon Ali Benouari. Les crédits à court terme et destinés à la consommation sont à éviter, car ils doivent être mobilisés, exclusivement, dans le cadre d’une politique de développement, se traduisant par l’optimisation des capacités de production.

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En deuxième position, on retrouve la dévaluation du dinar, sans laquelle il sera impossible de «rétablir à bref délai nos déficits internes et externes», assure Benouari, en qualifiant le financement non conditionnel de dangereuse fuite en avant. Le taux de change de la monnaie nationale, quant à lui, est fixé en Algérie par l’administration, et « a comme rôle de réajuster les sorties et les entrées de devises », explique l’ancien haut fonctionnaire, en se demandant comment qu’au lendemain de la décision saoudienne de prendre des parts de marché, la valeur du rouble russe a baissé, alors que celle du dinar n’a pas été impactée. 

Ali Benouari souligne par ailleurs que cela reste insuffisant, car le fonctionnement et l’organisation générale de l’Etat algérien, impliquant des dépenses budgétaires qui sont en totale contradiction avec le discours officiel, rendent obligatoire l’introduction de sérieuses réformes structurelles. Une thèse défendue récemment par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, qui a réitéré la nécessité de mener des réformes structurelles, notamment sur le volet du recouvrement fiscal.

Enfin le scénario vénézuélien, contre quoi met en garde Benouari, demeure probable. Rappel d’ailleurs à cet égard, que l’expert pétrolier, Mourad Preure avait, dans une précédente déclaration, ouvert la porte à toutes les suppositions possibles et envisageables, y compris les plus pessimistes d’entre elles.

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