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mardi, 5 novembre 2024
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Crise en Algérie : Le tissu économique menacé par le Coronavirus 

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Algérie – Sous l’effet dévastateur de la crise sanitaire, le tissu économique national fait l’objet d’une dégradation progressive, gravement préjudiciable à notre maigre production locale ainsi qu’à notre marché du travail.

Le nombre des petites et moyennes entreprises (PME), et des petites et moyennes industries (PMI), dont nous disposons doit être multiplié par deux pour couvrir celui de nos besoins, a rappelé le docteur en sciences de gestion, Abdelhak Lamiri, dans sa contribution au quotidien El Watan parue le 30 mars 2020. 

Ce manque, ajouté à celui des grandes entreprises encore plus marqué, a généré une exacerbation des taux du chômage et un recours excessif à l’importation, a-t-il précisé. Mais ceci représente un problème presque aussi vieux que l’économie algérienne elle-même.

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Par contre, l’élément nouveau et induit par le Coronavirus, c’est la menace particulièrement sévère qu’a relevé le docteur et qui, à travers la stagnation économique, mondiale et nationale, provoquée par la pandémie de la COVID-19, pèse lourdement sur ce tissu productif local déjà pauvre comme signalé plus haut. 

En effet et d’après Lamiri, des milliers de PME et de PMI, constituant certes une source modeste de biens et de services, et un rempart de plus au moins sûr contre le chômage, risquent de faire faillite successivement, et ainsi nous verrons disparaître « le peu de richesses » dont nous jouissons « hors hydrocarbures ». Le résultat directement observable sera le recul phénoménal en matière d’approvisionnement national, et le licenciement des salariés par des centaines de milliers.  

La sauvegarde du tissu économique, juste après le sauvetage des vies

L’organisation d’opérations spéciales en engageant des  mesures exceptionnelles, financières et fiscales, en faveur de l’optimisation et du plafonnement des chances de sauvegarde de ces entreprises en difficultés, incarnant notre fin tissu économique, est une priorité absolue qui prime sur le déficit budgétaire, mais dépassée de loin, à la lumière de la crise sanitaire actuelle, par la mission scientifique et médicale de sauvetage d’un maximum de vies humaines, peut-on saisir des mêmes propos.

La Banque centrale de l’EU, à l’instar de celles de beaucoup d’autres pays qui ont injecté de la liquidité dans leurs “circuits économiques”, et malgré son conservatisme a fourni “plus de 750 milliards d’euros” destinés au soutien des entreprises dont l’existence propre est mise en péril par la situation extrêmement délicate régnant pour le moment. Nous devons copier de certains zones du monde « les pratiques efficaces et transférables”, a souligné le spécialiste.

Ce dernier voit d’un bon œil les décisions déjà prises par nos dirigeants et relatives au « report de projets d’infrastructures non entamés », à l’ajournement par Sonatrach « d’investissements non essentiels », et à « la baisse du train de vie de l’Etat ». Cependant, il mis l’accent sur des démarches supplémentaires visant le maintien des entreprises qui se trouvent dans l’obligation de payer des charges dont les montants se situent largement au-delà de leurs capacités financières. 

Pour aider ces entreprises en difficultés, le gestionnaire a proposé de premièrement « différer les taxes, les impôts et les cotisations sociales jusqu’à la reprise de l’activité économique », et deuxièmement de  « garantir » et de « différer » l’ensemble des « prêts bancaires” qu’elles sont pour l’instant incapables de « rembourser ». Le tout en leur fournissant « des fonds » qui leur sont « nécessaires » pour survivre à la présente phase d’incertitude. Notons juste que ces propositions convergent avec celles du moratoire mis en avant par le FCE.

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