Algérie – L’organisation patronale a fait mention d’entreprises qui par milliers, et dans l’absence d’actions étatiques osées et pertinentes, sont forcées d’avancer sur le sentier de la faillite.
En effet le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), Mohamed Sami Agli, a révélé ce 30 mars, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, le risque important qui pèse sur le sort de milliers d’entreprises soumises à des tensions financières graves, faisant d’elles des proies faciles à tomber dans les filets impitoyables de la ruine totale. La menace est donc réelle et imminente, tandis que sa ténacité gagne en ampleur de par le contexte économique que l’épidémie continue de troubler.
Ces entreprises au bord de la faillite, une fois qu’elles ont fait le pas vers l’arrêt définitif de leurs activités, engendreront pratiquement un déficit de l’approvisionnement national, peut-on tirer des propos du numéro 1 du Forum, qui a explicitement alerté l’opinion publique via son intervention radiophonique..
Financièrement à plat, elles se retireront donc du monde des affaires, en procédant notamment, d’après les dires de l’orateur, au licenciement brutal et généralisé à des centaines de milliers de salariés. En effet, un nombre considérable d’employés risquent se découvrirent chômeurs du jour au lendemain et se voir ainsi exposés à la précarité, de laquelle certains d’eux venaient probablement tout juste de s’extraire.
Les propositions du FCE pour surmonter la crise
Agli a mis le doigt sur la mauvaise gouvernance qui entache la gestion des affaires de la nation, et qui empêche dans ce sillage le contournement effectif des retombées destructrices survenant à l’occasion des différentes phases critiques semblables à celle qui, en ce moment même, est en train de martyriser notre structure économique surprise dans son sommeil profond et morbide.
Des mesures économiques visant à relancer ces entreprises doivent être mises en œuvre afin que la reprise de leurs activités, dès que la vague pandémique est dépassée, soit possible. C’est dans cette trajectoire que l’intervenant sur les ondes de la station de radio a évoqué les propositions contenues dans un moratoire élaboré par l’organisation qu’il préside.
Pour aider ces entreprises en voie de l’épuisement financier à tenir bon, l’entrepreneur cite par exemple la proposition d’augmenter la période de remboursement des prêts qui leurs sont accordés, rallonger les délais relatifs à l’acquittement de leurs impôts, ou même carrément les amnistier sur le plan fiscal.
Dans les cas extrêmes, une suspension temporaire des importations d’un certains nombre d’articles pourrait s’imposer, a noté l’homme d’affaires avant d’ajouter que l’élimination définitive des activités du secteur informel, et la récupération des sommes qui y circulaient, permettront à notre pays de reprendre des forces après l’épreuve sanglante du Coronavirus.