Algérie – Un certain nombre d’avis religieux émis récemment en Algérie; autorisent l’abstinence au jeûne en ce contexte de crise sanitaire provoquée par la pandémie du Covid-19. Le Haut conseil islamique (HCI), intervient là-dessus.
En effet, le HCI a évoqué ce 14 avril le sujet des recommandations religieuses franchissant les croyants du devoir de jeûner pour le Ramadan 2020 en Algérie; sous motif que le contexte sanitaire ne le permettait pas. Le Conseil a ainsi préconisé aux oulémas de remettre leurs points de vue; à propos de cette question à « la Commission des fatwas (du ministère des Affaires religieuses) qui est seule habilitée »; à fournir un avis dans ce type d’affaires.
Dans un souci de discernement, d’apaisement et de cohésion entre les rangs des fidèles algériens; l’autorité compétente en matière de religion appelle tout le monde à éviter de troubler l’opinion publique; « parasiter l’esprit des citoyens » et « bouleverser leur quiétude », d’autant plus que nous sommes dans une « conjoncture où l’heure est à l’unité »; souligne le communiqué du HCI.
« Jusqu’à présent, il y a eu une première fatwa sortie d’Al Azhar et son équipe de scientifiques et tout indique que rien ne s’opposerait au jeûne dans cette séquence de Coronavirus »; assure pour sa part et dans l’entretien accordé au média en ligne TSA, Kamel Chekkat, islamologue et membre de la Ligue des oulémas du Sahel; qui avance notamment que 14 travaux scientifiques démontrent les bienfaits du jeûne sur l’immunité humaine.
« Le jeûne ne sera pas empêché »
« Celui qui cache sa maladie et entraîne la contamination d’autrui commet un péché, ainsi que celui qui sait qu’une personne est atteinte et tait l’information »; affirme la commission des fatwas; incitant par là l’individu musulman à immédiatement communiquer sa potentielle infection; pour tenter de préserver sa vie et celle des personnes de son entourage.
L’islamologue avec qui s’est entretenu le journal électronique étaye la position de ladite commission; en clarifiant la vision théologique et morale contenue dans ses propos. Donc, il explique dans ce sens que « le principe est là. Dès lors que l’on tait quelque chose qui est vecteur d’un préjudice ou d’un mal on se retrouve en infraction vis-à-vis de Dieu ».
Les citoyens algériens, qui dans les réseaux sociaux n’ont pas hésité à partager leurs prétentions par rapport à un paysage ramadanesque défiguré par l’épidémie et l’ensemble des mesures préventives qu’elle implique au fur et à mesure de son extension, sont invités par la Commission à adapter; aux conditions sanitaires actuelles, les actes de charité qu’ils ont l’habitude d’accomplir à l’occasion du mois sacré; pour les rendre applicables sans prise de risque.
Pour l’instant, le Coronavirus paraît ne pas empêcher le jeûne durant le mois sacré du Ramadan en Algérie pour l’année 2020; si l’on croit les autorités religieuses de notre pays, mais aussi les œuvres de bienfaisance.
