Algérie – Récemment détecté, le variant anglais du Coronavirus change la donne dans le pays avec une contagiosité plus forte que la souche initiale. Le point sur ses symptômes qui le différencient du virus classique.
Il n’en est pas moins vrai que les mutations du virus actuel créent de nouveaux déséquilibres et une flambée épidémique dans plusieurs pays. Ce que l’on sait avec certitude, c’est que ses souches progressent à grande vitesse. En Algérie, l’inquiétude face au variant anglais du Coronavirus, désormais circonscrit localement, commence à prendre de l’ampleur.
Cette nouvelle forme qui sévit dans le monde a des symptômes bien spécifiques. Quels sont donc les principales caractéristiques de celui qu’on appelle le B 1.1.7 ? Les études qu’a menées le Bureau des statistiques nationales du Royaume-Uni démontrent que la contagiosité de ce variant n’est pas sa seule particularité. Il pourrait en effet présenter des signes distincts de la souche classique du Sars-CoV-2.
Concrètement, les chercheurs se sont penchés sur 6.000 personnes testées positives à la Covid-19 entre mi-novembre et mi-janvier. Sur la base d’auto-déclarations de ces patients, les auteurs de l’étude ont constaté que les personnes touchées par le variant anglais étaient plus susceptibles de voir apparaître certains symptômes.
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Premier d’entre eux, la toux. Ce signe a été le plus souvent déclaré par les patients. Il touche en effet 35 %, contre 28 % chez les personnes atteintes de la souche classique du virus à couronne. Les scientifiques ont pu établir toute une liste de douleurs et de sensations plus ou moins persistantes. Le magazine féminin français Femme actuelle relate l’information dans son édition du 12 février 2021.
Le second symptôme le plus récurrent chez les patients est la fatigue. Il concerne 32 % d’entre eux. Tandis que seulement 29 % des malades de la souche classique constatent cette manifestation. Une deuxième différence statistiquement significative.
En outre, l’étude montre davantage de symptômes du variant dit britannique. À savoir, les douleurs musculaires et les maux de gorge. Ces prodromes fréquents touchent respectivement 25 et 21, 8 % des personnes infectées par la souche anglaise. En revanche, 21 et 19 % malades du Covid-19 évoquent lesdits événements symptomatiques.
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La perte du goût et de l’odorat : Des symptômes moins courants du variant anglais
La souche britannique est aujourd’hui la version majoritaire en circulation dans plusieurs pays. Si sa forte propagation a d’emblée inquiété les organismes scientifiques et sanitaires, sa surmortalité n’a pour le moment pas été détectée.
Selon les chercheurs du groupe scientifique susmentionné, ces manifestations pourraient être légèrement moins susceptibles de toucher les personnes touchées par la souche B 1.1.7. En réalité, 15 et 16 % des 6.000 patients présentent des troubles de l’odorat et du goût. Et cependant que 18 et 19 % des malades de la première forme du virus déclarent ces symptômes.
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D’autres manifestations semblent cependant atteindre de façon similaire les patients atteints de la nouvelle souche du virus. Tels que les douleurs abdominales, les diarrhées, les nausées. Le groupe scientifique britannique évoque notamment des vomissements ou encore des maux de tête.
Il convient de rappeler par ailleurs que L’IPA a détecté sur des PCR positives, datées du 19 février 2021, deux cas d’infection au variant anglais. Ces deux formes mutantes ont été observées chez un membre du personnel de santé de l’EHS de Psychiatrie de Chéraga. La deuxième personne infectée est un immigré retournant de France pour l’enterrement de son père. C’est en effet ce qu’a précisé l’Institut Pasteur d’Algérie dans un communiqué, rendu public hier 25 février.