Algérie – Des algériens de divers horizons et de profils variés, ont partagé leurs prétentions par rapport au mois sacré du Ramadan qui, selon eux, sera en cette année 2020 revêtu par l’atmosphère ambiante d’un confinement qui voilera tout ce qui autrefois faisait son charme.
« Je n’arrive tout simplement pas à imaginer comment nous allons passer ce mois, avec, à Alger, ce couvre-feu », avoue Ahmed, un algérois et commerçant de profession dont la boutique sise à Blida, totalement confinée, est hors-service.
« Plus de soirée entre amis dans le quartier, plus de course de dernière minute pour passer le temps avant le coucher du soleil. Ce ramadan que nous aimons tant aura un goût amer »; se désole-t-il dans l’entretien téléphonique accordé à l’hebdomadaire français Le Point.
Les mesures restrictives prises à l’encontre de la propagation du Coronavirus, Covid-19 ont bouleversé le quotidien des algériens en temps normal déjà : « Se réveiller tard, travailler l’après-midi de la maison, manger, puis veiller tardivement »; explique à Le Point, Salima, comptable qui continue de bosser à distance.
L’emploi du temps chamboulé de cette télétravailleuse, peut nous servir de modèle à ceux de tant d’algériens qui ont vu s’évaporer les points de repère; qui auparavant rythmaient leurs journées et beaucoup d’entre eux seront probablement d’accord avec l’interlocutrice de notre source; lors-ce qu’elle affirme garder « le même rythme de ce semi-confinement que pendant le ramadan ».
Une nouvelle manière de faire ses courses, le téléshopping
« Malgré le semi-confinement ici à Alger, les clientes n’arrêtent pas de chercher de nouvelles vaisselles, des robots de cuisine, de nouveaux rideaux »; fait savoir au média français « un commerçant du quartier de Kouba »; qui dit être sélectif, car il n’ouvre qu’aux « connaissances ». Cependant, l’e-commerce vient à la rescousse des ménages qui tentent quand-même de réserver à ce mois de Ramadan l’accueil habituel qui lui est dû.
« La tablée doit être belle, même si on n’est qu’entre nous »; souligne dans ce sillage Farida, une mère de famille, résidente à Hussein-Dey. « À chaque approche du Ramadan, nous renouvelons souvent vaisselles, nappes, et même les rideaux après le grand nettoyage pour accueillir ce mois béni comme il se doit »; assure-t-elle en précisant que « là », elle à « pu commander sur des pages Facebook ce » qui lui « faut en termes de nouvelle vaisselle, par exemple ».
Les sites web dédiés à l’achat en ligne connaissent en ce moment une activité faramineuse. Leurs ventes explosent, signale Le Point qui évoque dans ce sens une « initiative d’urgence » interministérielle pour promouvoir le commerce électronique à travers le soutien de ses opérateurs. Cela, dans le but de renforcer les capacités de livraison aux algériens des « denrées alimentaires »; qu’ils obtiendront « via des plateformes numériques ».
Afin que les fidèles puissent garantir au mois béni un accueil digne de la place qu’il occupe au sein de la religion et dans la foi des croyants; ces derniers doivent mettre la main dans la poche. Les frais se multiplient « à l’occasion du mois de ramadan » marqué sévèrement cette année par l’empreinte de la crise économico-sanitaire, ce qui a incité le gouvernement d’octroyer une allocation de 10.000 dinars à l’adresse des « familles nécessiteuses et à celles affectées par les mesures de prévention et de lutte contre l’épidémie du coronavirus »; rappelle l’hebdomadaire.
