Algérie – Environ 1 milliard de dinars de pertes dues à la suspension des trains dans le cadre de la lutte contre la propagation du Coronavirus; estime Yacine Bendjaballah, directeur général de la SNTF.
En effet, c’est dans sa déclaration faite à faite à l’Agence de presse officielle APS, ce mardi 5 mai, que le directeur générale de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF/Algérie); a révélé l’impact de la suspension du trafic ferroviaire mis en place depuis mars dernier. C’est près d’un milliard de dinars [7,2 millions d’euros]; que les pertes ont été estimées jusqu’à la fin avril dernier; soit environ 50% de son chiffre d’affaires par rapport à la même période de l’année 2019.
Le même responsable a également indiqué que « le calcul de l’impact réel de la pandémie du Coronavirus Covid-19; sur le mouvement des voyageurs et les recettes de la SNTF sera établi à la fin du mois de novembre prochain; lors de l’évaluation annuelle de l’activité ferroviaire ».
SNTF Algérie : Un bilan négatif attendu en cette fin d’année
En effet, le bilan annuel de 2020 sera négatif, selon le premier dirigeant de la SNTF. «La valeur de la perte augmente constamment chaque jour »; peut-on lire sur le même communiqué.
Nous apprenons également; que l’entreprise employant 13 000 personnes, a été forcée, dans les conditions sanitaires actuelles, d’accorder des vacances exceptionnelles à 50% de ses employés; en particulier dans l’administration, tout en maintenant les travailleurs pour des tâches essentielles.
En outre, il est opportun de noter que le chiffre d’affaires annuel de l’entreprise est estimé à plus de 4 milliards de dinars; résultant du transport de marchandises et du transport de plus de 34,5 millions de passagers par an à raison de 240 trains par jour.
Une trésorerie à l’agonie, atteste le DG de la SNTF
« C’est un problème beaucoup plus de trésorerie qu’autre chose »; a fait savoir Bendjaballah lors de son passage ce mercredi 06 mai sur les ondes de la Radio Nationale.
« On est en train de répondre au remboursement des emprunts du financement du plan d’investissement 2015-2020, donc il n’y a pas de souci à ce niveau. On risque, néanmoins, d’avoir un petit souci le mois prochain et c’est un problème de trésorerie. »; a-t-il en outre précisé.
Il convient de souligner par ailleurs que le bilan fait par la SNTF rejoint les chiffres désastreux communiqués par l’Établissement de gestion de services aéroportuaires (EGSA), qui dans le cadre des mêmes mesures sanitaires a vu les aéroports du pays sans activité depuis mars dernier; et pour qui, les pertes accusées dépassant largement la centaine de milliards de dinars.