Algérie – Les cas suspects inondent les structures sanitaires oranaises, tandis que ceux confirmés remplissent à craquer les services hospitaliers dédiés à l’infection virale. La wilaya d’Oran et deuxième ville d’Algérie connait une recrudescence des cas de contaminations au coronavirus.
Dans cette région de l’Ouest de l’Algérie, plus de 60 nouveaux cas de contaminations au coronavirus sont apparus parmi la population d’Oran en deux jours uniquement. À savoir samedi et dimanche derniers. De cette manière, le bilan général des individus testés positifs a atteint au niveau local 824 cas. C’est ce qu’a rapporté le quotidien algérien El Watan dans son édition d’hier mardi.
Parmi les professionnels de la santé au front à Oran, nombreux ceux qui sont porteurs du coronavirus. Ce dernier n’épargne ni médecins ni infirmiers; ni tout autre corps médical ou paramédical. En outre, les infectiologues, pneumologues et autres praticiens redoutent le pire. C’est-à-dire, selon le journal francophone, une « situation de saturation totale ». Cela invoque à ces professionnels oranais les images des hôpitaux italiens, pourtant sophistiqués, qui ont cédé devant l’afflux de patients infectés.
Un des professionnels explique : « Généralement, quand deux ou trois personnes d’une même famille sont infectées par le virus, on appelle les autres membres de la famille ». C’est « pour leur faire passer le test également », précise-t-il.
Ainsi, l’Établissement Hospitalier Universitaire (EHU) et le Centre Hospitalo-universitaire (CHU) d’Oran suffoquent. Les deux hôpitaux évoluent dans un contexte de surcharge. Les centres de tri continuent sans cesse d’accueillir des « foules » de cas suspects.
Les contaminations au coronavirus en hausse : Oran ne fait pas l’exception en Algérie
On a donc trouvé une solution de rechange; devant le remplissage forcé des services réservés aux patients atteints de coronavirus. C’est ce que le média de la presse écrite qualifie de « plan B » et ça consiste à rediriger les patients chez eux. C’est une façon de soulager les hôpitaux. Et leur apporter à l’occasion plus d’efficacité. Il s’agit vraisemblablement d’un choix que la conjoncture délicate impose.
Parallèlement à leur renvoi, on fournit aux patients un traitement (hydroxychloroquine) à suivre. En revanche, ils seront soumis, le jour 5, au contrôle de leur médecin traitant. La surveillance du patient à domicile demeure tout de même nécessaire; d’après toujours les mêmes propos. Au moindre signe de détérioration, l’intéressé doit se dépêcher à l’hôpital.
Cependant, le cas d’Oran n’est pas inédit en Algérie. Selon la même source, les similitudes sont parfois même identiques avec d’autres villes algériennes. Le déconfinement entamé le 7 juin dernier a libéré une grande partie des citoyens de leurs craintes de l’épidémie. Beaucoup sont rassurés, et si l’on croit les médecins vus par El Watan, ils ont vraiment tort de l’être. Parce que d’après ces praticiens, ce n’est que maintenant qu’on atteint le pic.
Celui-ci durera, dit-on, jusqu’à 3 semaines. Par ailleurs, l’augmentation du nombre de contaminations ne fléchit pas en Algérie. Ceci a même poussé le Gouvernement à revoir sa feuille de route en matière de levée du confinement.