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jeudi, 25 avril 2024
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Baisse du prix du pétrole : L’économie de l’Algérie en « situation critique »

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Algérie – Avec des bases économiques déjà fragiles, l’Algérie se trouve dans une position très inconfortable, face à la chute libre des cours du baril. Ses recettes des hydrocarbures qui constituent sa seule entrée en devises, sont confrontées à de sévères prévisions de baisse. 

Dans un entretien accordé ce mardi 10 mars à l’AFP, l’expert et spécialiste des questions énergétiques Mourad Preure, a prédit un caractère extrêmement fort de l’impact qu’aura la chute faramineuse des cours du baril, sur l’ensemble de la structure économique algérienne, minée déjà par des vulnérabilités liées principalement à sa faible diversification.

Pour l’année 2020, il prévoit, en signalant que la situation est soumise aux différentes possibilités d’évolution de la crise, des recettes d’hydrocarbures, dont dépend l’Algérie, entre le niveau actuel s’élevant à 34 milliards de dollars, et celui d’environ 20 milliards de dollars.

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La guerre des prix engagée par l’Arabie Saoudite en réaction au refus russe de diminuer la production, est venue s’ajouter aux bouleversements économiques survenus suite à l’épidémie du Coronavirus, pour conduire à des fluctuations des cours du brut, déstabilisant gravement le marché pétrolier.

Dans ce contexte, jugé très difficile par Preure, l’Algérie doit faire preuve de rigueur pour s’approprier toutes les capacités nécessaires à l’anticipation des menaces, mais aussi à celle des éventuelles opportunités, car oui, selon l’expert pétrolier, toute crise renferme de belles aubaines qui, à force d’ingéniosité, peuvent être déceler. 

En justifiant son avis par l’état des lieux dominant au sein d’un marché pétrolier, marqué par la surabondance de l’offre, et le recul significatif de la demande, dont résulte un choc baissier d’ampleur dépassant celui de 2014, Mourad Preure note l’imposante probabilité d’après laquelle la situation pourrait réellement prendre des tournures catastrophiques. Cela signifie, suivant la même optique, que les scénarios, les plus pessimistes, ne sont jamais à exclure.

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Les producteurs mondiaux en profond désaccord.

Dans un autre entretien, accordé cette fois-ci au quotidien national Libérté, Mourad Preure a indiqué la raison de l’échec, provoqué par les russes, de la réunion viennoise de l’OPEP+, considéré comme le point de départ, à la crise intervenue dans un contexte économique, déjà compliqué, par la propagation du Covid-19. L’expert précise, dans ce sens, que la décision russe concernant le rejet de la proposition de l’OPEP de réduire à nouveau la production, est motivée par sa vision estimant que les schistes américains remplaceront sur le marché, tous les barils non produits par l’OPEP. 

L’émergence des schistes américains, contre lesquels l’Arabie Saoudite a, antérieurement, déclenché une guerre des prix en 2014, après une première datant de 1986, est parvenue à priver l’OPEP de son statut de premier rang sur le marché pétrolier, grâce à une production flexible leur permettant d’inonder le marché. Les russes sont de moins en moins sûrs de pouvoir partager avec l’Organisation, chapeautée par le Royaume, sa façon de gérer la surproduction des Etats-Unis, qui est la même suivie aujourd’hui pour contrecarrer les effets du Coronavirus, et qui consiste, dans sa trajectoire de soutien des prix, à renoncer à défendre ses parts de marché.

Enfin, et en revenant à l’Algérie, soulignons les mesures d’urgence que celle-ci doit prendre, et que Preure a recommandé, à savoir l’accélération puissante des réformes économiques, la modernisation profonde de la gouvernance, et l’amélioration du climat des affaires. D’après lui, la mise en œuvre d’un plan bien établi projetant de diversifier l’économie, qui vise, dans le cadre d’une transition énergétique, de la libérer du poids de sa dépendance aux hydrocarbures, nécessite de l’Algérie la consécration des moyens financiers se trouvant à sa disposition, et des avantages que lui octroie son patrimoine naturel.

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