People – Cherif Hamani, figure emblématique de la chanson kabyle et voix appréciée pour son authenticité, s’est éteint à l’âge de 67 ans après une longue bataille contre la maladie. Son départ, survenu en France, laisse un vide dans l’univers musical algérien.
Dans un hôpital en France, l’écho d’une mélodie s’est tu, emportant avec lui une part de l’histoire musicale de l’Algérie. Cherif Hamani, le doyen respecté de la chanson kabyle, a rendu son dernier soupir à l’âge de 67 ans, après un courageux combat contre la maladie.
Né dans la région de Béni Douala, plus précisément dans le village de Tagragra, dans la commune d’Aït Mahmoud, Cherif Hamani a embrassé le monde de la musique dans les années 70, devenant une voix emblématique et un défenseur passionné de l’authenticité artistique.
Connu pour son dévouement à la chanson propre, Cherif Hamani a laissé, en effet, une empreinte indélébile sur la musique algérienne. Se distinguant par des morceaux qui ont touché le cœur de millions, notamment Thala, Intes i yemmas, Ufigh et Darray iw.
Ses textes, souvent empreints de nostalgie et de l’amour de son terroir, ont traversé les frontières, établissant une connexion profonde avec la diaspora kabyle et les amateurs de musique maghrébine à travers le globe.
Cherif Hamani : la voix éternelle de la Kabylie s’est tue
La nouvelle de son décès intervient après une période de spéculation et de controverses. Avant l’annonce officielle, la famille de l’artiste avait, effectivement, démenti des rumeurs concernant sa mort, suite à la publication non autorisée d’une photo du chanteur sur son lit d’hôpital. Une violation de la vie privée qui a choqué et attristé ses fans.
La famille a promis, en effet, de poursuivre en justice ceux qui étaient responsables de la diffusion de cette image sensible. Le décès de Cherif Hamani est plus qu’une perte pour la communauté musicale ; c’est un adieu à un pan de la culture algérienne. Bien que la date de ses funérailles n’ait pas encore été annoncée, les hommages affluent, preuve de l’héritage durable d’un artiste qui a su, par sa voix et ses mélodies, capturer l’essence de l’identité kabyle.
Dans ses chansons, Cherif Hamani racontait des histoires, celles d’un peuple et de ses traditions, des montagnes de Kabylie aux rues vibrantes d’Alger. Aujourd’hui, ce sont ses fans et sa famille qui, à travers leur deuil et leurs souvenirs, continueront de raconter son histoire. Celle d’un homme, d’un artiste, d’un symbole de la musique kabyle qui, contre vents et marées, est resté fidèle à son art jusqu’au bout.