Algérie – Dans une interview publiée sur le quotidien Echorouk, Cheikh Chems-Eddine a évoqué plusieurs sujets d’actualité, notamment l’augmentation du nombre des femmes algériennes célibataires.
En effet, Cheikh Chems-Eddine a accordé un entretien au quotidien arabophone Echorouk où le célibat des femmes algériennes a été l’un des principaux sujets abordés. Il a notamment traité plusieurs autres relatifs à l’islam. Ce dernier a tenu à évoquer principalement le message qu’il souhaite envoyer à l’ensemble de l’humanité.
Celui-ci vise à enseigner la croyance avec une méthode humainement saine sans aucune oppression. L’imam a parlé au sujet du nombre de célibats féminins dans le pays. Ce dernier a affirmé à l’intervieweur qu’il est le premier spécialiste à avoir abordé ce phénomène qui s’accroît chaque année un peu plus. Il a déclaré, à ce sujet, que l’Algérie est le pays où il y a le plus de célibataires.
Selon lui, le problème vient de la population algérienne, qui dépasse les 40 millions d’habitants. En plus des difficultés socioéconomiques. Dans le même sillage, le Cheikh aux discours spontanés a informé qu’environ 3 millions d’Algériennes pourraient finir leurs vies sans compagnons. Ce dernier a expliqué les raisons pour lesquelles de nombreuses femmes finiraient probablement seules.
Selon lui, les hommes qui dépassent la trentaine ont tendance à préférer les femmes plus jeunes. « Les hommes qui ont plus de 35 ans, y compris les divorcés et les veufs, préfèrent se marier avec des femmes d’une vingtaine d’années ». Le savant religieux explique que « même ceux qui ne voyaient aucun mal à épouser des femmes relativement avancées en âge, préfèrent maintenant épouser une plus jeune », fait-il remarquer.
Une trentenaire, encore non mariée, ne serait que malchanceuse sur le plan sentimental, selon Cheikh Chems Eddine
C’est en tout cas ce qu’a déclaré l’animateur vedette des émissions religieuses. Effectivement, Cheikh Chems-Eddine a confié qu’une fois arrivée à l’âge du quart de vie (30 ans), la femme en Algérie est moins désirée pour le mariage de nos jours.
L’imam propose, dans ce sens, la création d’une instance nationale. Et ce, pour traiter réellement le phénomène du célibat dans le pays. Il estime que c’est un sujet social à portée large et qui doit sérieusement être pris en considération. « Un tel sujet nécessite des études.
L’homme et la femme se retrouvent dans une situation d’instabilité en Algérie », ajoute-t-il. « Ce déséquilibre a causé des troubles mentaux, un extrémisme religieux en montée et un célibat constant. Comment voulez-vous que le pays soit stable? », s’est exclamé le savant religieux.
Le spécialiste en sciences islamiques revient sur son départ d’Ennahar TV
Par ailleurs, l’intervenant est revenu sur sa suspension de la chaîne de télévision Ennahar. Rappelons que ce dernier présentait un programme religieux en direct sur la chaîne susmentionnée, pendant plus de six ans de collaboration.
Il a été renvoyé suite à une plainte reçue par le ministère des Affaires religieuses. Et ce, pour avoir contesté une fatwa permettant de sortir la Zakât El Fitr à l’avance en raison de la pandémie. L’ancien animateur d’Ennahar TV a confirmé l’authenticité de sa fatwa. Il a alors clarifié qu’en aucun cas il remet en question celle du ministère.
« Pendant le mois du ramadan passé, un téléspectateur voulait se renseigner sur la date de Zakât El Fitr. Je lui ai naturellement répondu, selon ce que j’ai appris. Il n’est jamais été question, pour moi, d’aller à l’encontre du ministère des Affaires religieuses. Je dois avouer que le fait qu’ils m’aient demandé de m’excuser m’a blessé ».
L’interviewé estime que des excuses n’avaient pas lieu d’être; puisque la fatwa est véridique. Il a ajouté dans ce contexte, qu’il en est finalement sorti grandi. « En réalité, les gens m’ont idolâtré, après cet incident », a en effet conclu Cheikh Chems-Eddine.