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mercredi, 16 octobre 2024
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Une chanson revendiquant un Sahara occidental indépendant fait intrusion dans un film marocain

Publié le

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Maroc – Le ministère marocain de la Culture censure un film et sanctionne son réalisateur à cause d’une chanson revendiquant un Sahara occidental indépendant. Découvrez tout cela dans la suite de ce numéro du 23 octobre 2022. 

Quasiment une année après sa sortie, le film « Zanka Contact » est aujourd’hui au cœur d’une polémique au Maroc. Le ministère marocain de la Culture se révolte contre l’utilisation d’une chanson de l’artiste, Mariem Hassan. Le problème n’est pas la chanson utilisée dans la bande originale de ce film marocain à succès, mais l’auteur de cette musique, qui était favorable à l’indépendance du Sahara occidental. 

En effet, le film marocain « Zanka Contact » est un véritable succès au Royaume chérifien. Il a été projeté dans 16 salles de cinéma, au niveau de six villes marocaines. Et cela tout au long de la période allant de septembre 2021 jusqu’en août 2022. Mieux encore, il a décroché, en septembre dernier, le grand prix du Festival national du film de Tanger.

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Mais depuis jeudi dernier, les autorités marocaines ont décidé de suspendre le visa d’exploitation de ce film. Le Centre cinématographique marocain (CCM) a suspendu également la carte professionnelle du réalisateur, Ismaël El Iraki. Il a procédé en outre à l’arrêt de la promotion nationale et internationale du film.

Ces décisions font suite à la grande polémique éclose sur les réseaux sociaux et les médias marocains. Ces derniers avaient découvert que « Zanka Contact » contenait une chanson d’une artiste militant pour l’indépendance du Sahara occidental.  

« Un choix purement esthétique et musical », se défend Ismaël El Raki

Par ailleurs, les responsables du CCM estiment que la version initiale du scénario ne faisait aucune mention de la chanson à l’origine de la polémique. Selon le quotidien arabophone Echorouk, qui rapporte l’information, ils ont imposé un ultimatum aux auteurs du film. À savoir un délai de 48 heures à la boîte.

Et ce, afin de modifier le montage sur la base du scénario initial. D’autant plus que le film a bénéficié d’une enveloppe de 4.200.00 dirhams marocains, environ 380.000 euros. De son côté, le réalisateur du film a déploré, dans un communiqué, ce qu’il qualifie d’une « mauvaise interprétation ayant pris de grandes proportions ».

Il indique qu’il s’agit d’un choix « purement esthétique et musical ». Il explique alors qu’il a simplement choisi de rajouter une voix féminine, peu importe son opinion politique.

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