Canada – Une étudiante algérienne se retrouve au cœur d’une vive polémique en raison de son voile suite à l’utilisation de sa photo sur l’affiche d’une grande école à Montréal. On vous dévoile davantage de détails dans les lignes qui suivent.
Nouha est une étudiante algérienne de 22 ans à l’école HEC Montréal au Canada, elle s’est retrouvée, malgré elle, au beau milieu d’une énième controverse sur le port du voile lorsque sa photo est apparue sur la page d’accueil de son école. Rapidement, une polémique éclate, car Nouha porte le voile.
Plusieurs hommes politiques et des militants se présentant comme laïques ont critiqué la bannière publicitaire. C’est le cas notamment de l’ex-chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, qui a dénoncé avec virulence la publication dudit cliché par HEC Montréal sur Twitter. Selon lui, en diffusant la photo d’une femme voilée, l’université « a choisi un signe religieux misogyne ». Cela dans le but de recruter des étudiants d’Algérie.
HECMontreal a choisi un signe religieux misogyne (signifiant modestie et soumission de la femme) pour recruter des étudiantes d’Algérie.
Avis aux jeunes algériennes qui tentent de résister à la pression des Imams et des intégristes: @MBA_HECMontreal n’est pas votre allié. pic.twitter.com/1BwElbZxMl— Jean-François Lisée (@JFLisee) August 7, 2022
Autrement dit, l’homme politique associe clairement le voile à la soumission. Il y voit une normalisation du hijab, inacceptable de la part d’un établissement public laïque et pro-égalité des sexes. Ainsi qu’un manque de solidarité à l’égard de jeunes algériennes qui refusent l’idée de le porter.
« À aucun moment, je ne trouve que c’est un symbole qui diminue la valeur de la femme »
Loin de se douter que sa photo finirait par se retrouver dans les médias et les réseaux sociaux, l’étudiante en question a longuement hésité à se prononcer à ce sujet. Cependant, elle finit par accorder une interview à une journaliste et chroniqueuse de la Presse, un quotidien québécois.
La jeune femme confirme d’emblée qu’il s’agit d’un choix personnel, qu’elle le porte par conviction religieuse. Elle a également dévoilé que personne ne lui a imposé et qu’elle ne l’impose à personne. D’ailleurs, au sein même de sa famille, « il y a plusieurs femmes qui ne le portent pas » a-t-elle déclaré. Elle ajoute, « ma grand-mère ne l’a jamais porté. Ma tante ne le porte pas. Moi, j’ai choisi de le porter ».