Guide Voyages – Le Canada s’apprête à vivre un tournant significatif en 2025. Plus d’un million de migrants temporaires devront quitter le pays en raison de l’expiration de leurs visas, conséquence directe des nouvelles politiques d’immigration. Cette situation soulève des enjeux majeurs pour l’économie, les infrastructures et la société canadienne.
Un départ massif prévu en 2025
Selon les données officielles, 1,2 million de visas de résidence temporaire expireront en 2025, obligeant leurs détenteurs à quitter le Canada. Cette mesure s’inscrit dans la volonté du gouvernement de réduire considérablement le nombre de visas temporaires délivrés, après une augmentation rapide depuis 2021.
En 2024, la population de résidents temporaires a atteint un pic d’environ 3 millions. Cependant, cette population devrait diminuer d’environ 891 000 personnes d’ici 2026, ramenant le total à environ 2 millions. L’objectif affiché est de rééquilibrer les ressources du pays face à des défis tels que la crise du logement et la pression sur les systèmes de santé.
Les grandes villes en première ligne
L’afflux de travailleurs et d’étudiants internationaux a surchargé certaines régions, particulièrement les grandes villes comme Toronto, Vancouver et Montréal. Ces centres urbains sont confrontés à :
- Une crise du logement avec des prix élevés et une offre insuffisante.
- Une saturation des services publics, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
Pour limiter l’impact, le gouvernement a annoncé un plafonnement des permis d’études à 360 000 en 2024.
Une hausse record des demandes d’asile
Face à l’expiration imminente de leurs visas, de nombreux résidents temporaires cherchent des moyens de prolonger leur séjour. En 2024, le Canada a enregistré un nombre record de 133 000 demandes d’asile, soit une augmentation de 38 % par rapport à 2023. Parmi ces demandes :
- Environ 13 700 proviennent d’étudiants internationaux déjà présents au Canada.
- La majorité des nouvelles demandes sont le fait de résidents temporaires cherchant à régulariser leur statut.
Conséquences économiques et sociales
Les résidents temporaires jouent un rôle crucial dans des secteurs clés comme :
- L’agriculture.
- La construction.
- Les services.
Une réduction significative de cette main-d’œuvre pourrait provoquer des pénuries, aggravant les défis économiques actuels. Cependant, une baisse de l’immigration temporaire pourrait aussi alléger la pression sur les ressources, réduire les tensions sociales et permettre une meilleure gestion des infrastructures.
Un pari risqué pour l’avenir
Cette politique de restriction suscite des critiques :
- Certains estiment qu’elle pourrait affaiblir la diversité culturelle, qui est un pilier de l’identité canadienne.
- D’autres craignent qu’elle compromette les besoins économiques à long terme, notamment dans un contexte de vieillissement de la population.
Le Canada, en dépendant fortement des programmes de résidents temporaires, risque de compliquer la transition vers une immigration plus stable et durable.
Des années décisives à venir
Le Canada se trouve à un tournant critique. Les politiques actuelles visent à trouver un équilibre entre les objectifs économiques, les besoins sociaux et les contraintes environnementales. Reste à voir si ces mesures produiront les effets escomptés ou nécessiteront des ajustements.
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