Algérie – Face à l’incertitude quant à la disponibilité des véhicules, « qu’ils soient d’occasion, neufs importés ou assemblés localement, la crise du marché automobile risque de durer et par la suite faire considérablement flamber les prix des voitures », estime le président de l’APOCE.
Pour président de l’Association nationale, de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi; l’impact de la crise de l’automobile que traverse le secteur en Algérie, affecte doublement le consommateur Algérien, car d’une part les voitures neuves sont indisponibles et d’autre part, celles d’occasion, au niveau des marchés hebdomadaires connaissent une hausse très importante des prix; a signalé Zebdi lors d’un entretien accordé au média francophone, TSA, rapporté dans son édition de ce 15 octobre.
Ainsi, pour le numéro 1 de l’APOCE, actuellement « le véhicule représente un besoin élémentaire. Posséder une voiture n’est plus un luxe mais une nécessité »; a-t-il tranché. « Et il le restera », a-t-il ajouté. « Ceci jusqu’à ce que l’Algérie ait un système de transport public performant et généralisé; qui sera à la hauteur des attentes des citoyens »; a indiqué l’interviewé.
Répondant à une question sur le gel de l’importation des véhicules d’occasion (moins de 3 ans) et l’indisponibilités des voitures neuves; Mohamed Zebdi a affirmé que cela avait un sévère impact sur le citoyen. « Pas de véhicules sur le marché; car nous n’avons ni usines de montage qui fabriquent, ni d’importation de véhicules neufs jusqu’à la mise en place du nouveau cahier de charges »; a-t-il explicité.
Hausse des prix et blocages sur les véhicules d’occasion, Zebdi répond
Ce n’est un secret pour personne. Les prix des véhicules d’occasion au niveau des marchés hebdomadaires connaissent une augmentation considérable. « Si la situation reste en l’état, il faudra s’attendre à d’autres hausses encore plus importante »; a-t-il informé. Ceci tout en rappelant, que jusqu’à présent « aucune date n’a été avancée quant à la disponibilité des véhicules, qu’ils soient d’occasion, neufs importés ou assemblés localement ».
Comme solution, l’APOCE prévoit de proposer au ministre de l’Industrie comme alternative; la possibilité « de permettre aux membres de la communauté Algérienne établie à l’étranger d’introduire des véhicules d’occasion qu’ils vendront ici en Algérie ». À condition que le véhicule soit vendu en Dinar Algérien; a-t-il soutenu.
Par ailleurs, l’organisme compte également avancé à la tutelle « une suggestion devant ouvrir la voie aux concessionnaires; voulant se lancer dans des transactions avec des entreprises étrangères; pour importer des quotas de véhicules d’occasion et les vendre sur le marché Algérien sous garantie ».
Pour ce qui est du marché informel des devises et de la saignée de monnaies fortes; que risque d’entraîner l’importation des véhicules de moins de 3 ans, le premier responsable de l’APOCE a tenu à préciser; que cette disposition « ne représente qu’une goutte par rapport à ce qui est en train de se faire comme échanges au niveau de la sphère illégale.