Algérie – Un steward de la compagnie Air Algérie quitte son métier à l’âge de 28 ans pour se convertir en artiste suscite l’admiration des internautes. Il se consacre pleinement à la peinture puis à l’art environnemental. Dzair Daily vous dévoile tout dans cette édition du 14 juin 2022.
L’art et la créativité n’ont pas de limites. En effet, seule la volonté et l’amour du travail sont le secret pour avoir des résultats impressionnants. La chaîne télévisée Ennahar TV consacre un reportage en visite à un atelier d’un artiste qui sait modeler les métaux et rendre ses sculptures aériennes. C’est l’histoire d’un ancien steward d’Air Algérie, reconverti en artiste et qui provoque un engouement sur les réseaux sociaux.
L’homme est natif d’Alger-Centre. Il a vu le jour un certain 15 février 1949. Il a eu une carrière de steward à Air Algérie. Ce métier lui a permis de multiplier les voyages et d’explorer le monde. D’autant plus qu’il bénéficiait de billets gratuits et qu’à cette époque le voyage était plus simple et sans visa. Sauf que pour aller aux États-Unis d’Amérique, précisément en Californie en 1976, il lui a fallu un visa, se remémore-t-il.
Bien que son travail de steward soit éreintant, il ne l’a pas écarté de sa passion. Car depuis son jeune âge, Mustapha avait un penchant pour l’art. Il achetait des objets antiques pour les recycler et les vendre par la suite. Cet artiste est à présent considéré comme l’un des rares autodidactes dans son domaine, ici en Algérie et même en dehors du pays.
L’équilibriste quitte son poste de steward à 28 ans et se consacre pleinement à l’art et à sa passion. Il dit à ce propos : « Je pouvais mélanger les couleurs sans que je le sache. Je me voyais aussi capable de réaliser des peintures. Et même de faire des sculptures ». Il ajoute : « Les œuvres d’art que j’ai visité dans des musées partout dans le monde ont éveillé l’artiste enfoui en moi ».
Sa première expérience arrive par hasard
Par ailleurs, le monsieur souligne qu’il a toujours côtoyé des artistes, et qu’il a toujours eu comme un sentiment d’appartenir à ce monde. La raison pour laquelle Mustapha ouvre son premier atelier et se met tout d’abord à la peinture. Toutefois l’artiste avait quelquefois honte, malgré qu’il en est certain que le métier de peintre est un métier extraordinaire, et que l’art en est une chose innée.
Par la suite, cela fait naître en lui l’envie de faire de la sculpture. « Quand je fais de la peinture, j’ai l’impression de faire de la sculpture », confie-t-il. Effectivement, son parcours lui a permis d’évoluer et de découvrir qu’il a cette capacité de multiplier les tâches. C’est à partir de ce moment-là que lui vient l’idée de s’y mettre à l’art environnemental, celui de transformer la ferraille en œuvre d’art.
Ainsi, Mustapha se lance un nouveau défi et s’aventure en quête de rouille et de matières. Il arrivait à en faire des merveilles. C’est ce que l’on appelle le savoir-faire ou, dans ce cas, le « savoir fer ». C’était en voyant le capot rouillé d’une Zastava que lui vient l’idée d’en faire une tête de poisson en inversant les passages de roue. C’est de cette manière que procède son travail artistique.
Algérie : quelle place pour l’art environnemental ?
Pour finir, l’interviewé affirme qu’il n’exerce pas ce métier pour gagner de l’argent. Mais pour être reconnu en tant qu’artiste. « D’ailleurs, je laisse mon travail parler de moi. Mais vendre mes œuvres ne pourrait que me rendre heureux. Puisque cela ne peut qu’être synonyme d’un bon boulot ».
Il témoigne investir d’énormes budgets pour recueillir des matériaux afin de créer de nouvelles formes. Son seul objectif, insiste-t-il, est de faire renaître l’art dans son pays. De plus, pour réorienter notre perception de l’environnement et pourquoi pas de le protéger en contribuant à recycler les déchets.