Algérie – Pour éviter que le pire arrive et prémunir la vie des autres, un Algérien ayant dans son sac porte-outils de nombreuses idées de génie, réussit à construire une fenêtre qui s’ouvre automatiquement en cas de fuite de gaz.
À chaque hiver en Algérie, l’agent toxique, invisible, inodore et incolore ôte la vie à de nombreuses personnes. Voulant changer les choses ou du moins atténuer les risques d’intoxication, d’asphyxie et d’explosion suite à quelques accidents de fuite, un Algérien a décidé de construire une fenêtre qui s’ouvre mécaniquement en cas de détection d’une concentration anormale de gaz dans les espaces fermés.
Il s’appelle Mohamed Harkati et il habite dans la wilaya de Khenchela en Algérie. Malgré sa santé fragile, il essaie de façonner, à l’aide de quelques outils simples, ce qu’il a aux creux de son crâne qui regorge d’idées ingénieuses, dans un très modeste garage de bricolage qui semble être séparé de sa maison avec des rideaux.
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Pour en savoir plus, Echorouk lui a rendu visite ce samedi 27 mars 2021. L’homme âgé de 50 ans ouvre les portes de son abri et accueille la chaîne algérienne dans une petite pièce, là où il manie délicatement ses tournevis. « Chaque jour, une explosion se produit. J’ai donc voulu changer les choses », indique-t-il l’air dérangé de voir le gaz épouser l’actualité chaque nuit hivernale.
Tout a commencé « lorsque j’ai vu le détecteur de gaz sur les marchés. Je me suis posé la question : pourquoi ne pas construire une fenêtre et la relier à cet appareil ? De cette façon, elle pourrait détecter, elle aussi, les fuites de gaz », ajoute-t-il alors que ses yeux avaient enfin retrouvé une expression plus souriante.
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Le natif d’El Mahmal poursuit ses dires pour expliquer le feu qui a déclenché son idée. « À mes yeux, l’alarme sonore du détecteur de gaz ne suffit pas pour alerter les gens. Il y a des personnes qui dorment profondément », note-t-il.
« De cette manière, nous allons pouvoir éviter les drames. Comparativement aux accidents qui se reproduisent souvent, la construction de cette fenêtre ne coûte pas très cher », souligne-t-il, l’air confiant.
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Il paraît même qu’il avait pensé à tout. « J’ai fait en sorte que le décor soit moderne. On peut déposer la fenêtre comme dans la plus grande pièce de la maison, ou dans une chambre à coucher. On peut également utiliser de l’aluminium au lieu du bois dans sa construction », signale-t-il.
Un peu plus loin, le cinquantenaire est allé jusqu’à l’utilisation de la fenêtre devant la caméra. Avec quelques clics, la fenêtre devient automatique comme il est possible de désactiver cette option. Avant de conclure, il a fait savoir qu’il a trouvé de nombreuses autres solutions qui concernent d’autres problèmes similaires. À présent, Mohamed ne souhaite que susciter l’intérêt de l’État pour pouvoir développer encore ses idées.