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samedi, 13 avril 2024
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Algérie : Témoignage d’une confinée à Blida, épicentre du Coronavirus dans le pays

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Algérie – Khaoula, gynécologue à Blida, s’est pliée depuis le 23 mars dernier à la mesure de confinement total décrétée pour sa ville considérée comme l’épicentre et le berceau de l’épidémie du nouveau Coronavirus, Covid-19, en Algérie. La blidéenne livre son quotidien de confinée.

« Quand le mot “confinement” tombe subitement, on réalise qu’on est vraiment dedans… Avec ce sentiment d’être dangereux pour les autres », confie Khaoula au média qui a recueilli son témoignage, en l’occurrence l’hebdomadaire français Le Point; qui a réalisé un reportage sur la vie des habitants de la ville de Blida mise en quarantaine en raison du Coronavirus, et l’a publié ce 13 avril 2020.  

La spécialiste en gynécologie se souvient des débuts de la mesure. « Les courses de dernière minute, les rues qui se vident, le silence tant recherché qui devient lourd »; et puis ensuite « les journées qui se ressemblent, subitement si courtes et rythmées par les infos »; dénombre-t-elle avec émotion, avant de positiver un peu en ironisant : « Mais les enfants sont contents avec ces vacances prolongées ».

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« Seuls les pharmacies, les commerces d’alimentation générale et de produits d’hygiène restent ouverts. La sortie des Blidéens hors de leur domicile est soumise à « une raison justifiée » et restreinte à un seul membre de la famille pour les besoins quotidiens »; indique notre source.

Bouquiner, s’occuper de ses plantes constituent l’essentiel  du confinement des « plus chanceux », regarder la télévision, avec un goût plus prononcé pour les chaînes d’actualité, est le passe-temps le plus populaire, et il y a les cours en ligne, à domicile pour les enfants, tout en essayant de limiter leur exposition aux divers types d’écrans, malgré une docilité exceptionnelle des parents. « On devient plus souple avec ces circonstances », admet Khaoula.

Sensibilisation et cohésion sociale

« Nous comptons nos morts, nous aussi. On se connaît tous à Blida, le deuil de l’un est celui de tous. On s’appelle à longueur de journée pour prendre des nouvelles des uns et des autres », raconte la gynécologue le degré de la douleur, mais aussi celui de la force des liens sociaux entre les habitants de Blida, et que l’épidémie n’arrive pas à défaire, mais à l’inverse à les soudent d’avantage.

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« Certains patients se rétablissent, poursuit Khaoula, et ça rassure, mais le confinement reste difficile. Quelques quartiers continuent à bouger », regrette-t-elle avant de signaler qu’en revanche « la population est rappelée à l’ordre par les médecins, les pompiers, les associations et la police. Les campagnes de sensibilisation se multiplient sur les réseaux sociaux, et cela fonctionne heureusement ».

Un hôpital qui tient le coup grâce à l’entraide

« Les services d’épidémiologie et de réanimation sont en alerte maximum », souligne la gynécologue. « Nous n’avons pas l’habitude de situations pareilles. Comme en Europe, nous sommes submergés, mais non pas encore par le nombre des cas, précise-t-elle, mais par une situation sanitaire difficile à gérer, les services sont bousculés, le personnel insuffisant… etc.

Par conséquent, « le travail commence à devenir oppressant, des patients non concernés affluent; d’autres sont dans la psychose. C’est dur de travailler avec les neurones en ébullition ». Cependant, « les dons affluent vers l’hôpital, surtout de la part des particuliers et des associations »; se réjouit l’interlocutrice de Le Point.

Celui-ci a rappelé dans son article l’élan de solidarité du reste des algériens; citoyens et personnalités publiques, à l’adresse de la wilaya confinée, tout en citant les mots du président Tebboune; énoncés à la date de la mise en œuvre du confinement, et qui disaient : « Mes hommages à nos concitoyens de Blida pour leur patience devant le confinement imposé par le Coronavirus. Ce n’est nullement une punition. Blida; le joyau de l’Algérie, ne peut être punie ».

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