Algérie – Dans un mouvement stratégique, le président de l’Algérie, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé l’ouverture imminente du capital de plusieurs banques publiques algériennes au secteur privé. Marquant un tournant potentiel dans le paysage financier du pays.
Dans une déclaration qui marque un tournant décisif dans l’histoire économique de l’Algérie, le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé ce jeudi le lancement imminent d’une opération d’envergure : l’ouverture du capital de deux banques publiques algériennes aux investisseurs du secteur privé. Cette initiative, annoncée lors des Journées de l’entrepreneuriat, représente, en effet, une étape majeure dans la réforme et la modernisation du secteur bancaire national.
Selon le président Abdelmadjid Tebboune, l’ouverture du capital se fera à hauteur de 30 % et devrait se concrétiser avant la fin de l’année 2023. Cette démarche stratégique vise à impliquer davantage les opérateurs économiques privés dans le développement du secteur bancaire, une initiative cruciale pour l’économie algérienne.
Le chef d’Etat a souligné l’importance de cette opération en affirmant : « L’État est déterminé à ouvrir le capital des banques publiques ». Il a précisé que cette ouverture pourrait concerner deux ou trois banques et devrait être effective avant la fin de l’année en cours ou au début de l’année prochaine.
Algérie : Tebboune annonce l’entrée du secteur privé dans les banques publiques
Parallèlement, le premier responsable en Algérie a réaffirmé l’engagement du gouvernement dans la lutte contre la corruption financière. Soulignant la nécessité de récupérer les fonds illégalement détournés. Dans le même esprit, il a encouragé les acteurs économiques à créer des banques privées, pour contribuer au financement des projets d’investissement et s’intégrer pleinement dans le développement économique du pays.
Cette annonce intervient dans un contexte où le secteur privé, bien que représentant environ 85 % de l’économie algérienne, dépend majoritairement des fonds des banques publiques. Ce paradoxe, selon le président, nécessite une réforme urgente pour corriger ce déséquilibre et favoriser un environnement économique plus sain et équilibré.
Cette initiative d’ouverture du capital des banques publiques algériennes représente donc un pas significatif vers la diversification et la modernisation de l’économie nationale. Elle vise à dynamiser le secteur bancaire, à favoriser l’investissement privé et à stimuler l’entrepreneuriat, dans le but ultime de renforcer l’économie algérienne et d’assurer sa croissance durable.
