Algérie – L’étude faite par le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) et la Confédération générale autonome des travailleurs (CGATA) considère que le niveau du salaire minimum est insuffisant.
La détérioration des conditions économiques, due à la crise sanitaire actuelle, est exacerbée par la flambée des prix des denrées alimentaires. De telles hausses ne permettent pas aux salariés de subvenir décemment à leurs besoins quotidiens. Cela puisqu’une rémunération de 20.000 ne le leur permet pas. Pour y faire face, tout travailleur en Algérie devrait percevoir un salaire minimum vital de 81.000 par mois, rapporte le quotidien Liberté.
Le chiffre est en effet avancé par la Snapap et la CGTA sur la base d’une étude réalisée récemment. Cette analyse a été rendue publique ce 02 mars 2021. Elle repose uniquement sur les besoins essentiels pour une famille constituée de cinq (05) personnes. Ainsi, l’étude montre qu’un salaire minimum viable de 81 751, 14 DA est indispensable. Il serait donc souhaitable de disposer de ce budget mensuel pour vivre convenablement en famille dans notre pays.
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Dans le détail, en matière d’alimentation, les ménages de cinq (05) personnes doivent dépenser mensuellement 22.630 DA. Il s’agit plus précisément des viandes (rouges et blanches), des légumes frais ou encore des produits de base tels que l’huile, la farine et le sucre. Tandis que les coûts des soins de santé atteignent 5 271, 15 DA par mois.
Les mêmes familles doivent également débourser une importante somme d’argent. Ainsi, en ce qui concerne le logement, l’entretien et les charges quotidiennes, le total des dépenses est de 31.000 DA par mois. Ce n’est pas tout. Le coût de l’éducation à la charge des parents s’élève à 1.250 DA mensuellement, souligne-t-on.
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En sus, ledit document révèle que 70% des salariés relèvent du secteur privé. Cependant que 50% des fonctions sont informelles. Les auteurs de cette étude soulignent que plus de six (06) millions de personnes ne bénéficient pas d’une couverture sociale. « 06 millions de travailleurs dans les secteurs de l’agriculture, du bâtiment et de la transformation ne sont pas déclarés ». C’est en effet ce qu’a précisé la commission nationale du Snapap.
Le même rapport rappelle les aides exceptionnelles qu’a octroyées le gouvernement aux petits métiers et aux familles nécessiteuses. Mais l’allocation de 10.000 DA n’a touché que 5% des concernés durant cette pandémie, dévoile les spécialistes de l’étude du « panier de la ménagère ».
Ils ont par ailleurs noté que l’évolution des dépenses des ménages s’explique par la crise sanitaire liée au Coronavirus. La très forte dépréciation du dinar algérien produit une poussée inflationniste de prix. Il est indéniable qu’elle a des répercussions certaines sur les ménages qui commencent déjà à se faire sentir, lit-on dans le rapport qu’ont émis la Snapap et la CGTA, il y a quelques jours.
